• Jaurès - Zebda
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Un petit retour sur un homme qui, bien sur, m'a idéologiquement marqué!
     
    Par la voix des Zebda d'abord ... :
     


    Jaurès par Zebda (vidéo réalisée à l'occasion du 150 ème anniversaire de la naissance de Jean Jaurès (avec le concours de la région Midi Pyrénées)

     

     

     "Jaurès" version Brel :

    Petits rappels historiques : Jean Jaurès (page wikipédia sur Jaurès)


    Paroles :

    Ils étaient usés à quinze ans
    Ils finissaient en débutant
    Les douze mois s'appelaient décembre

    Quelle vie ont eu nos grands-parents
    Entre l'absinthe et les grand-messes
    Ils étaient vieux avant que d'être

    Quinze heures par jour le corps en laisse
    Laissent au visage un teint de cendre
    Oui, not' Monsieur oui not' bon Maître

    Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
    Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

    On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves
    De là à dire qu'ils ont vécu
    Lorsque l'on part aussi vaincu
    C'est dur de sortir de l'enclave

    Et pourtant l'espoir fleurissait
    Dans les rêves qui montaient aux yeux
    Des quelques ceux qui refusaient
    De ramper jusqu'à la vieillesse
    Oui not' bon Maître oui not' Monsieur

    Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
    Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

    Si par malheur ils survivaient
    C'était pour partir à la guerre
    C'était pour finir à la guerre

    Aux ordres de quelques sabreurs
    Qui exigeaient du bout des lèvres
    Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
    Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
    Et ils mouraient à pleine peur
    Tout miséreux oui not' bon Maître
    Couvert de prêtres oui not' Monsieur
    Demandez-vous belle jeunesse
    Le temps de l'ombre d'un souvenir
    Le temps du souffle d'un soupir

    Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
    Pourquoi ont-ils tué Jaurès?

     


     

     


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  • Paris Mai - Nougaro - Paroles, vidéo et son

     

     

     

     

     

    Claude Nougaro n'est pas le prototype du chanteur engagé, loin de là. Pas beaucoup d'occasions de le mettre en ligne dans ce blog! Il reste toutefois la force de ses mots dans ce titre revenant sur Paris au mois de Mai 1968 et ses désillusions ...

    Abd Al Malik lui rendra hommage en répondant et en actualisant "Paris Mai" dans l'album "Dante" (2008), voir lien pour l'article consacré à ce titre : Paris mais ... - Abd Al Malik - Vidéo live, son et paroles

     

    Ci dessous une mise en image (d'époques) de cette chanson.

     

    La version "live" à l'Olympia en 1969 :

     
    Les paroles :

    Mai mai mai Paris mai
    Mai mai mai Paris

    Le casque des pavés ne bouge plus d'un cil
    La Seine de nouveau ruisselle d'eau bénite
    Le vent a dispersé les cendres de Bendit
    Et chacun est rentré chez son automobile
    J'ai retrouvé mon pas sur le glabre bitume
    Mon pas d'oiseau-forçat, enchaîné à sa plume
    Et piochant l'évasion d'un rossignol titan
    Capable d'assurer le Sacre du Printemps

    Mai mai mai Paris mai
    Mai mai mai Paris

    Ces temps-ci je l'avoue j'ai la gorge un peu âcre
    Le Sacre du Printemps sonne comme un massacre
    Mais chaque jour qui vient embellira mon cri
    Il se peut que je couve un Igor Stravinsky

    Mai mai mai Paris mai
    Mai mai mai Paris

    Et je te prends Paris dans mes bras pleins de zèle
    Sur ma poitrine je presse tes pierreries
    Je dépose l'aurore sur tes Tuileries
    Comme roses sur le lit d'une demoiselle
    Je survole à midi tes six millions de types
    Ta vie à ras le bol me file au ras des tripes
    J'avale tes quartiers aux couleurs de pigeon,
    Intelligence blanche et grise religion

    Mai mai mai Paris mai
    Mai mai mai Paris

    Je repère en passant Hugo dans la Sorbonne
    Et l'odeur d'eau-de-vie de la vieille bombonne
    Aux lisières du soir, mi-manne, mi-mendiant
    Je plonge vers un pont où penche un étudiant

    Mai mai mai Paris mai
    Mai mai mai Paris

    Le jeune homme harassé déchirait ses cheveux
    Le jeune homme hérissé arrachait sa chemise :
    "Camarade, ma peau est-elle encore de mise
    Et dedans mon cœur seul ne fait-il pas vieux jeu ?
    Avec ma belle amie quand nous dansons ensemble
    Est-ce nous qui dansons ou la terre qui tremble ?
    Je ne veux plus cracher dans la gueule à papa
    Je voudrais savoir si l'homme a raison ou pas
    Si je dois endosser cette guérite étroite
    Avec sa manche gauche, avec sa manche droite,
    Ses pâles oraisons, ses hymnes cramoisis,
    Sa passion du futur, sa chronique amnésie"

    Mai mai mai Paris mai
    Mai mai mai Paris

    C'est ainsi que parlait sans un mot ce jeune homme
    Entre le fleuve ancien et le fleuve nouveau
    Où les hommes noyés nagent dans leurs autos.
    C'est ainsi, sans un mot, que parlait ce jeune homme
    Et moi l'oiseau-forçat, casseur d'amère croûte
    Vers mon ciel du dedans j'ai replongé ma route,
    Le long tunnel grondant sur le dos de ses murs
    Aspiré tout au bout par un goulot d'azur
    Là-bas brillent la paix, la rencontre des pôles
    Et l'épée du printemps qui sacre notre épaule

    Gazouillez les pinsons à soulever le jour
    Et nous autres grinçons, pont-levis de l'amour

    Mai mai mai Paris mai
    Mai mai mai Paris


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  •  Le temps des cerises, version Montand
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Un classique .. indispensable!
     
    A propos de la commune de Paris bien entendu ... Pour en savoir un peu plus : La commune de Paris (1871)
     
    Pour en savoir un peu plus sur l'origine de cette chanson : Le temps des cerises.
     
    Le son version Yves Montand :
    Version "live" de Eiffel et Cantat :
     

    Version Marcel Mouloudji :
     

    Paroles :
     
     Quand nous chanterons le temps des cerises,

    Et gai rossignol, et merle moqueur
    Seront tous en fête !
    Les belles auront la folie en tête
    Et les amoureux du soleil au cœur !
    Quand nous chanterons le temps des cerises
    Sifflera bien mieux le merle moqueur !

     

    Mais il est bien court, le temps des cerises
    Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
    Des pendants d'oreilles...
    Cerises d'amour aux robes pareilles,
    Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
    Mais il est bien court, le temps des cerises,
    Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !

     Quand vous en serez au temps des cerises,

    Si vous avez peur des chagrins d'amour,
    Evitez les belles !
    Moi qui ne crains pas les peines cruelles
    Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...
    Quand vous en serez au temps des cerises
    Vous aurez aussi des chagrins d'amour !

     J'aimerai toujours le temps des cerises, 

    C'est de ce temps-là que je garde au cœur
    Une plaie ouverte !

     Et dame Fortune, en m'étant offerte

    Ne saurait jamais calmer ma douleur...

     J’aimerai toujours le temps des cerises

    Et le souvenir que je garde au cœur !

     Jean-Baptiste Clément (1866) 

    (musique de Antoine Renard)

     

     


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  • A las barricadas - El comunero - Vidéo et paroles (avec traduction)

     

     

     

     

     

     

     

    "El comunero", surnom d'un militant communiste andalou, qui a 18 ans a pris les armes pour défendre son idéal et lutter contre Franco. El comunero, grand père de Thomas Jimenez . "El comunero" est devenu un projet artistique à l'initiative de ce dernier. Projet en hommage au grand père bien entendu, mais aussi, et surtout à tous ceux qui ont eu le courage de passer des idées au combat. Reconnaissons que c'est encore d'actualité ...

     

    Thoma Jimenez par l'intermédiaire de son groupe "L'air de rien" a déjà été évoqué ici ou sous mon autre blog :

    La route du Rom - L'air de rien - Vidéo clip et paroles

    Un million d'enfants - L'air de rien - Vidéo live, clip officiel et paroles

     

    La vidéo expliquant le projet "El comunero" :

     


    Reportage
    envoyé par mosaicmusic. - Regardez d'autres vidéos de musique.

     

    Le site du projet "El comunero" : link

     

    La vidéo d'un extrait du spectacle "A las barricadas" :

     

     

    Les paroles et la traduction de "A las barricadas": 

     

    A las barricadas

    Negras tormentas agitan los aires,
    nubes oscuras nos impiden ver ;
    aunque nos espere el dolor y la muerte,
    contra el enemigo nos manda el deber.

    El bien más preciado es la libertad,
    hay que defenderla con fe y valor.
    Alta la bandera revolucionaria
    que del triunfo sin cesar nos lleva en pos.
    Alta la bandera revolucionaria
    que del triunfo sin cesar nos lleva en pos.

    En pie pueblo obrero, ¡a la batalla !
    hay que derrocar a la reacción.
    ¡A las barricadas, a las barricadas,
    por el triunfo de la Confederación !
    ¡A las barricadas, a las barricadas,
    por el triunfo de la Confederación !

    Aux barricades

    L’air est agité de noires bourrasques
    De lourds nuages nous brouillent la vue
    Bien que nous attendent la douleur et la mort
    Contre l’ennemi le devoir nous appelle

    Notre bien le plus cher c’est la liberté
    Il faut la défendre avec courage et foi
    Brandis le drapeau révolutionnaire
    Qui sans faillir nous porte vers la victoire ) bis

    Debout peule ouvrier, à la bataille
    Mettons à bas la réaction
    Aux barricades, aux barricades
    Pour le triomphe de la confédération

     


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  • Potemkine - Jean Ferrat - Paroles et vidéo

     

     

     

     

     

     

     

    Un coup de projecteur sur le mouvement révolutionnaire qui éclata en russie en 1905 de façon spontanée et en particulier à la mutinerie des marins du Potemkine qui eut lieu à la même période en rade d'Odessa.



    Potemkine

    M'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
    Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan
    M'en voudrez vous beaucoup si la révolte gronde
    Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents

    Ma mémoire chante en sourdine
    Potemkine

    Ils étaient des marins durs à la discipline
    Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers
    Et le coeur d'un marin au grand vent se burine
    Ils étaient des marins sur un grand cuirassé

    Sur les flots je t'imagine
    Potemkine

    M'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
    Où celui qui a faim va être fusillé
    Le crime se prépare et la mer est profonde
    Que face aux révoltés montent les fusiliers

    C'est mon frère qu'on assassine
    Potemkine

    Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
    Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint
    Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade
    Marin ne tire pas sur un autre marin

    Ils tournèrent leurs carabines
    Potemkine

    M'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
    Où l'on punit ainsi qui veut donner la mort
    M'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
    Où l'on n'est pas toujours du côté du plus fort

    Ce soir j'aime la marine
    Potemkine


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  • Camarade - Jean Ferrat - Paroles et vidéo


    Un très joli texte avec une référence au Printemps de Prague ...

    Camarade

    C'est un joli nom, camarade
    C'est un joli nom, tu sais
    Qui marie cerise et grenade
    Aux cent fleurs du mois de mai
    Pendant des années, camarade
    Pendant des années, tu sais
    Avec ton seul nom comme aubade
    Les lèvres s'épanouissaient
    Camarade, camarade

    C'est un nom terrible, camarade
    C'est un nom terrible à dire
    Quand, le temps d'une mascarade,
    Il ne fait plus que frémir
    Que venez-vous faire, camarade
    Que venez-vous faire ici
    Ce fut à cinq heures dans Prague
    Que le mois d'août s'obscurcit
    Camarade, camarade

    C'est un joli nom, camarade
    C'est un joli nom, tu sais
    Dans mon coeur battant la chamade
    Pour qu'il revive à jamais
    Se marient cerise et grenade
    Aux cent fleurs du mois de mai

     






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  • La commune - Jean Ferrat - Paroles et vidéo

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un retour sur "La commune" de Paris (1871).



    La Commune

    Il y a cent ans commun commune
    Comme un espoir mis en chantier
    Ils se levèrent pour la Commune
    En écoutant chanter Potier
    Il y a cent ans commun commune
    Comme une étoile au firmament
    Ils faisaient vivre la Commune
    En écoutant chanter Clément

    C'étaient des ferronniers
    Aux enseignes fragiles
    C'étaient des menuisiers
    Aux cent coups de rabots
    Pour défendre Paris
    Ils se firent mobiles
    C'étaient des forgerons
    Devenus des moblots

    Il y a cent ans commun commune
    Comme artisans et ouvriers
    Ils se battaient pour la Commune
    En écoutant chanter Potier
    Il y a cent ans commun commune
    Comme ouvriers et artisans
    Ils se battaient pour la Commune
    En écoutant chanter Clément

    Devenus des soldats
    Aux consciences civiles
    C'étaient des fédérés
    Qui plantaient un drapeau
    Disputant l'avenir
    Aux pavés de la ville
    C'étaient des forgerons
    Devenus des héros

    Il y a cent ans commun commune
    Comme un espoir mis au charnier
    Ils voyaient mourir la Commune
    Ah ! Laissez-moi chanter Potier
    Il y a cent ans commun commune
    Comme une étoile au firmament
    Ils s'éteignaient pour la Commune
    Ecoute bien chanter Clément


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  • la chanson de craonne - Vidéo et paroles

     

     

     

     

     

     

    Chanson associée aux mutineries des soldats français en 1917. 

     

     

    Paroles :

    Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
    On va r'prendre les tranchées,
    Notre place est si utile
    Que sans nous on prend la pile.
    Mais c'est bien fini, on en a assez,
    Personn' ne veut plus marcher,
    Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
    On dit adieu aux civ'lots.
    Même sans tambour, même sans trompette,
    On s'en va là haut en baissant la tête.
    Refrain
    Adieu la vie, adieu l'amour,
    Adieu toutes les femmes.
    C'est bien fini, c'est pour toujours,
    De cette guerre infâme.
    C'est à Craonne, sur le plateau,
    Qu'on doit laisser sa peau
    Car nous sommes tous condamnés
    C'est nous les sacrifiés !

    C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
    Tous ces gros qui font leur foire ;
    Si pour eux la vie est rose,
    Pour nous c'est pas la mêm' chose.
    Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
    F'raient mieux d'monter aux tranchées
    Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
    Nous autr's, les pauvr's purotins.
    Tous les camarades sont enterrés là,
    Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.

    au Refrain
    Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
    Pourtant on a l'espérance
    Que ce soir viendra la r'lève
    Que nous attendons sans trêve.
    Soudain, dans la nuit et dans le silence,
    On voit quelqu'un qui s'avance,
    C'est un officier de chasseurs à pied,
    Qui vient pour nous remplacer.
    Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
    Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

    Refrain

    Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
    Car c'est pour eux qu'on crève.
    Mais c'est fini, car les trouffions
    Vont tous se mettre en grève.
    Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
    De monter sur l'plateau,
    Car si vous voulez la guerre,
    Payez-la de votre peau !

     


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