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Par francisco65 le 18 Février 2012 à 09:54Un petit retour sur un homme qui, bien sur, m'a idéologiquement marqué!Par la voix des Zebda d'abord ... :
Jaurès par Zebda (vidéo réalisée à l'occasion du 150 ème anniversaire de la naissance de Jean Jaurès (avec le concours de la région Midi Pyrénées)
"Jaurès" version Brel :
Petits rappels historiques : Jean Jaurès (page wikipédia sur Jaurès)
Paroles :
Ils étaient usés à quinze ans
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s'appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grands-parents
Entre l'absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d'être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendre
Oui, not' Monsieur oui not' bon Maître
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves
De là à dire qu'ils ont vécu
Lorsque l'on part aussi vaincu
C'est dur de sortir de l'enclave
Et pourtant l'espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux yeux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu'à la vieillesse
Oui not' bon Maître oui not' Monsieur
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Si par malheur ils survivaient
C'était pour partir à la guerre
C'était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelques sabreurs
Qui exigeaient du bout des lèvres
Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui not' bon Maître
Couvert de prêtres oui not' Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps du souffle d'un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
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Par francisco65 le 15 Février 2012 à 14:40
Claude Nougaro n'est pas le prototype du chanteur engagé, loin de là. Pas beaucoup d'occasions de le mettre en ligne dans ce blog! Il reste toutefois la force de ses mots dans ce titre revenant sur Paris au mois de Mai 1968 et ses désillusions ...
Abd Al Malik lui rendra hommage en répondant et en actualisant "Paris Mai" dans l'album "Dante" (2008), voir lien pour l'article consacré à ce titre : Paris mais ... - Abd Al Malik - Vidéo live, son et paroles
Ci dessous une mise en image (d'époques) de cette chanson.
La version "live" à l'Olympia en 1969 :
Les paroles :Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris
Le casque des pavés ne bouge plus d'un cil
La Seine de nouveau ruisselle d'eau bénite
Le vent a dispersé les cendres de Bendit
Et chacun est rentré chez son automobile
J'ai retrouvé mon pas sur le glabre bitume
Mon pas d'oiseau-forçat, enchaîné à sa plume
Et piochant l'évasion d'un rossignol titan
Capable d'assurer le Sacre du PrintempsMai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris
Ces temps-ci je l'avoue j'ai la gorge un peu âcre
Le Sacre du Printemps sonne comme un massacre
Mais chaque jour qui vient embellira mon cri
Il se peut que je couve un Igor Stravinsky
Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris
Et je te prends Paris dans mes bras pleins de zèle
Sur ma poitrine je presse tes pierreries
Je dépose l'aurore sur tes Tuileries
Comme roses sur le lit d'une demoiselle
Je survole à midi tes six millions de types
Ta vie à ras le bol me file au ras des tripes
J'avale tes quartiers aux couleurs de pigeon,
Intelligence blanche et grise religionMai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris
Je repère en passant Hugo dans la Sorbonne
Et l'odeur d'eau-de-vie de la vieille bombonne
Aux lisières du soir, mi-manne, mi-mendiant
Je plonge vers un pont où penche un étudiant
Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris
Le jeune homme harassé déchirait ses cheveux
Le jeune homme hérissé arrachait sa chemise :
"Camarade, ma peau est-elle encore de mise
Et dedans mon cœur seul ne fait-il pas vieux jeu ?
Avec ma belle amie quand nous dansons ensemble
Est-ce nous qui dansons ou la terre qui tremble ?
Je ne veux plus cracher dans la gueule à papa
Je voudrais savoir si l'homme a raison ou pas
Si je dois endosser cette guérite étroite
Avec sa manche gauche, avec sa manche droite,
Ses pâles oraisons, ses hymnes cramoisis,
Sa passion du futur, sa chronique amnésie"
Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris
C'est ainsi que parlait sans un mot ce jeune homme
Entre le fleuve ancien et le fleuve nouveau
Où les hommes noyés nagent dans leurs autos.
C'est ainsi, sans un mot, que parlait ce jeune homme
Et moi l'oiseau-forçat, casseur d'amère croûte
Vers mon ciel du dedans j'ai replongé ma route,
Le long tunnel grondant sur le dos de ses murs
Aspiré tout au bout par un goulot d'azur
Là-bas brillent la paix, la rencontre des pôles
Et l'épée du printemps qui sacre notre épaule
Gazouillez les pinsons à soulever le jour
Et nous autres grinçons, pont-levis de l'amour
Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris
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Par francisco65 le 15 Février 2012 à 11:06Un classique .. indispensable!A propos de la commune de Paris bien entendu ... Pour en savoir un peu plus : La commune de Paris (1871)Pour en savoir un peu plus sur l'origine de cette chanson : Le temps des cerises.Le son version Yves Montand :Version "live" de Eiffel et Cantat :
Version Marcel Mouloudji :
Paroles :Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur !
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur !Mais il est bien court, le temps des cerises
Quand vous en serez au temps des cerises,
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles...
Cerises d'amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !
Si vous avez peur des chagrins d'amour,
J'aimerai toujours le temps des cerises,
Evitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour !C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Et dame Fortune, en m'étant offerte
Une plaie ouverte !
Ne saurait jamais calmer ma douleur...
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur !
Jean-Baptiste Clément (1866)(musique de Antoine Renard)
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Par francisco65 le 7 Février 2012 à 12:46
"El comunero", surnom d'un militant communiste andalou, qui a 18 ans a pris les armes pour défendre son idéal et lutter contre Franco. El comunero, grand père de Thomas Jimenez . "El comunero" est devenu un projet artistique à l'initiative de ce dernier. Projet en hommage au grand père bien entendu, mais aussi, et surtout à tous ceux qui ont eu le courage de passer des idées au combat. Reconnaissons que c'est encore d'actualité ...
Thoma Jimenez par l'intermédiaire de son groupe "L'air de rien" a déjà été évoqué ici ou sous mon autre blog :
La route du Rom - L'air de rien - Vidéo clip et paroles
Un million d'enfants - L'air de rien - Vidéo live, clip officiel et paroles
La vidéo expliquant le projet "El comunero" :
Reportage
envoyé par mosaicmusic. - Regardez d'autres vidéos de musique.Le site du projet "El comunero" : link
La vidéo d'un extrait du spectacle "A las barricadas" :
Les paroles et la traduction de "A las barricadas":
A las barricadas
Negras tormentas agitan los aires,
nubes oscuras nos impiden ver ;
aunque nos espere el dolor y la muerte,
contra el enemigo nos manda el deber.El bien más preciado es la libertad,
hay que defenderla con fe y valor.
Alta la bandera revolucionaria
que del triunfo sin cesar nos lleva en pos.
Alta la bandera revolucionaria
que del triunfo sin cesar nos lleva en pos.En pie pueblo obrero, ¡a la batalla !
hay que derrocar a la reacción.
¡A las barricadas, a las barricadas,
por el triunfo de la Confederación !
¡A las barricadas, a las barricadas,
por el triunfo de la Confederación !Aux barricades
L’air est agité de noires bourrasques
De lourds nuages nous brouillent la vue
Bien que nous attendent la douleur et la mort
Contre l’ennemi le devoir nous appelleNotre bien le plus cher c’est la liberté
Il faut la défendre avec courage et foi
Brandis le drapeau révolutionnaire
Qui sans faillir nous porte vers la victoire ) bisDebout peule ouvrier, à la bataille
Mettons à bas la réaction
Aux barricades, aux barricades
Pour le triomphe de la confédération
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Par francisco65 le 5 Février 2012 à 10:33
Un coup de projecteur sur le mouvement révolutionnaire qui éclata en russie en 1905 de façon spontanée et en particulier à la mutinerie des marins du Potemkine qui eut lieu à la même période en rade d'Odessa.
PotemkineM'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan
M'en voudrez vous beaucoup si la révolte gronde
Dans ce nom que je dis au vent des quatre ventsMa mémoire chante en sourdine
PotemkineIls étaient des marins durs à la discipline
Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers
Et le coeur d'un marin au grand vent se burine
Ils étaient des marins sur un grand cuirasséSur les flots je t'imagine
PotemkineM'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
Où celui qui a faim va être fusillé
Le crime se prépare et la mer est profonde
Que face aux révoltés montent les fusiliersC'est mon frère qu'on assassine
PotemkineMon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint
Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade
Marin ne tire pas sur un autre marinIls tournèrent leurs carabines
PotemkineM'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on punit ainsi qui veut donner la mort
M'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on n'est pas toujours du côté du plus fortCe soir j'aime la marine
Potemkine
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Par francisco65 le 5 Février 2012 à 00:25
Un très joli texte avec une référence au Printemps de Prague ...
Camarade
C'est un joli nom, camarade
C'est un joli nom, tu sais
Qui marie cerise et grenade
Aux cent fleurs du mois de mai
Pendant des années, camarade
Pendant des années, tu sais
Avec ton seul nom comme aubade
Les lèvres s'épanouissaient
Camarade, camaradeC'est un nom terrible, camarade
C'est un nom terrible à dire
Quand, le temps d'une mascarade,
Il ne fait plus que frémir
Que venez-vous faire, camarade
Que venez-vous faire ici
Ce fut à cinq heures dans Prague
Que le mois d'août s'obscurcit
Camarade, camaradeC'est un joli nom, camarade
C'est un joli nom, tu sais
Dans mon coeur battant la chamade
Pour qu'il revive à jamais
Se marient cerise et grenade
Aux cent fleurs du mois de mai
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Par francisco65 le 22 Janvier 2012 à 11:01
Un retour sur "La commune" de Paris (1871).
La CommuneIl y a cent ans commun commune
Comme un espoir mis en chantier
Ils se levèrent pour la Commune
En écoutant chanter Potier
Il y a cent ans commun commune
Comme une étoile au firmament
Ils faisaient vivre la Commune
En écoutant chanter Clément
C'étaient des ferronniers
Aux enseignes fragiles
C'étaient des menuisiers
Aux cent coups de rabots
Pour défendre Paris
Ils se firent mobiles
C'étaient des forgerons
Devenus des moblots
Il y a cent ans commun commune
Comme artisans et ouvriers
Ils se battaient pour la Commune
En écoutant chanter Potier
Il y a cent ans commun commune
Comme ouvriers et artisans
Ils se battaient pour la Commune
En écoutant chanter Clément
Devenus des soldats
Aux consciences civiles
C'étaient des fédérés
Qui plantaient un drapeau
Disputant l'avenir
Aux pavés de la ville
C'étaient des forgerons
Devenus des héros
Il y a cent ans commun commune
Comme un espoir mis au charnier
Ils voyaient mourir la Commune
Ah ! Laissez-moi chanter Potier
Il y a cent ans commun commune
Comme une étoile au firmament
Ils s'éteignaient pour la Commune
Ecoute bien chanter Clément
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Par francisco65 le 4 Décembre 2011 à 16:15
Chanson associée aux mutineries des soldats français en 1917.
Paroles :
Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.Refrain
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.au Refrain
Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.Refrain
Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !
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