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Par francisco65 le 13 Avril 2012 à 10:11
Un classique de nos manifestations, il est vrai qu'on peut difficilement mieux faire comme message : "Tout le monde ment, tout le monde ment, le gouvernement ment énormément !"
Extrait de l'album 3968 CR 13 (2000).
Vidéo :
Massilia sound system - tout le monde ment
Paroles complètes :
Tout le monde ment,
Tout le monde ment,
Le gouvernement
Ment énormément !
Le physique ment, le mental ment,
Le vulgaire ment et le poli ment,
Le béat te ment et le triste ment
Et le sage ment et l'idiot te ment.
Oui, l'idiot te ment et le censé ment,
L'illogique ment et le carré ment,
La cruelle ment et la bonne ment,
Y a que ma maman qui ment rarement.
Le sauvage ment et le paisible ment,
Le social ment et l'isolé ment,
L'unanime ment et l'à part te ment,
Si le zélé ment, l'illégal ment.
L'illégal ment, le pénal ment,
Oui, le châtiment immédiat te ment,
Et le juge ment et l'amende ment.
Et le garnement ment certainement.
Le docile ment, l'affranchi se ment,
Le laïc ment, le dévot te ment,
L'éternel ment mais le diable ment,
Oui, assurément, cet enfer me ment.
C'est l'enfermement, le réel ment,
Le troisième ment, la deuxième ment,
Sur l'événement la première ment,
C'est du boniment continuellement.
Si la vache ment alors le pis ment
Et si le pis ment alors le lait ment,
Bien sur la jument et le caïman,
Dans l'eau, le sar ment, le chevesne ment,
Le Chevènement et l'Allègre ment
Et la droite ment et l'extrême ment,
Politiquement l'investi se ment
Et le Parlement ment communément.
Le terrible ment et le gentil ment,
Le brutal ment et le doux se ment,
Le tranquille ment, le féroce ment,
L'héroïque ment, l'ordinaire ment.
Ordinairement, bien sûr l'arme ment
Et, au régiment, le général ment,
Le stupide ment, pas de traitement,
Le médical ment, y a pas de calmant.
1 commentaire -
Par francisco65 le 5 Février 2012 à 18:34
Je me souviens des émissions de Foulquier sur France Inter quand il invitait Léo Ferré! J'ai découvert l'anarchie grâce à ça! Je n'ai jamais été vraiment anar, mais se rebeller contre l'ordre établi, la pensée unique, c'est une hygiène de vie! Les anarchistes jouent leur rôle dans ce domaine! Merci Léo donc!
C'est mon premier article sur Léo Ferré, j'aurai pu commencer par des "classiques", mais j'ai choisi un texte moins connu et plus exigeant, qui va vous demander un peu plus de 13 minutes d'attention!
Extrait de l'album "Il n'y a plus rien" (1973), ce texte (du même nom que l'album) peut être vu comme un cri d'anarchie après la désillusion de Mai 1968 ...
Le son deezer :
Paroles :Écoute, écoute... Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le coeur à l'heure, avec le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture.
Immobilité... L'immobilité, ça dérange le siècle.
C'est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps.
Les amants de la mer s'en vont en Bretagne ou à Tahiti...
C'est vraiment con, les amants.
IL n'y a plus rien
Camarade maudit, camarade misère...
Misère, c'était le nom de ma chienne qui n'avait que trois pattes.
L'autre, le destin la lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu'elle accrochait dans les buissons pour y aller de sa progéniture.
Elle est partie, Misère, dans des cahots, quelque part dans la nuit des chiens.
Camarade tranquille, camarade prospère,
Quand tu rentreras chez toi
Pourquoi chez toi?
Quand tu rentreras dans ta boîte, rue d'Alésia ou du Faubourg
Si tu trouves quelqu'un qui dort dans ton lit,
Si tu y trouves quelqu'un qui dort
Alors va-t-en, dans le matin clairet
Seul
Te marie pas
Si c'est ta femme qui est là, réveille-la de sa mort imagée
Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait une syncope ou une crise de nerfs...
Tu pourras lui dire: "T'as pas honte de t'assumer comme ça dans ta liquide sénescence.
Dis, t'as pas honte? Alors qu'il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs?
Espèce de conne!
Et barre-toi!
Divorce-la
Te marie pas!
Tu peux tout faire:
T'empaqueter dans le désordre, pour l'honneur, pour la conservation du titre...
Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir!
Il n'y a plus rien
Je suis un nègre blanc qui mange du cirage
Parce qu'il se fait chier à être blanc, ce nègre,
Il en a marre qu'on lui dise: " Sale blanc!"
A Marseille, la sardine qui bouche le Port
Était bourrée d'héroïne
Et les hommes-grenouilles n'en sont pas revenus...
Libérez les sardines
Et y'aura plus de mareyeurs!
Si tu savais ce que je sais
On te montrerait du doigt dans la rue
Alors il vaut mieux que tu ne saches rien
Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, Citoyen!
Tu as droit, Citoyen, au minimum décent
A la publicité des enzymes et du charme
Au trafic des dollars et aux traficants d'armes
Qui traînent les journaux dans la boue et le sang
Tu as droit à ce bruit de la mer qui descend
Et si tu veux la prendre elle te fera du charme
Avec le vent au cul et des sextants d'alarme
Et la mer reviendra sans toi si tu es méchant
Les mots... toujours les mots, bien sûr!
Citoyens! Aux armes!
Aux pépées, Citoyens! A l'Amour, Citoyens!
Nous entrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la gueule à nos ainés!
Les préfectures sont des monuments en airain... un coup d'aile d'oiseau ne les entame même pas... C'est vous dire!
Nous ne sommes même plus des juifs allemands
Nous ne sommes plus rien
Il n'y a plus rien
Des futals bien coupés sur lesquels lorgnent les gosses, certes!
Des poitrines occupées
Des ventres vacants
Arrange-toi avec ça!
Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle sur les plages reconverties et démoustiquées
C'est-à-dire en enfer, là où Dieu met ses lunettes noires pour ne pas risquer d'être reconnu par ses admirateurs
Dieu est une idole, aussi!
Sous les pavés il n'y a plus la plage
Il y a l'enfer et la Sécurité
Notre vraie vie n'est pas ailleurs, elle est ici
Nous sommes au monde, on nous l'a assez dit
N'en déplaise à la littérature
Les mots, nous leur mettons des masques, un bâillon sur la tronche
A l'encyclopédie, les mots!
Et nous partons avec nos cris!
Et voilà!
Il n'y a plus rien... plus, plus rien
Je suis un chien?
Perhaps!
Je suis un rat
Rien
Avec le coeur battant jusqu'à la dernière battue
Nous arrivons avec nos accessoires pour faire le ménage dans la tête des gens:
"Apprends donc à te coucher tout nu!
"Fous en l'air tes pantoufles!
"Renverse tes chaises!
"Mange debout!
"Assois-toi sur des tonnes d'inconvenances et montre-toi à la fenêtre en gueulant des gueulantes de principe
Si jamais tu t'aperçois que ta révolte s'encroûte et devient une habituelle révolte, alors,
Sors
Marche
Crève
Baise
Aime enfin les arbres, les bêtes et détourne-toi du conforme et de l'inconforme
Lâche ces notions, si ce sont des notions
Rien ne vaut la peine de rien
Il n'y a plus rien... plus, plus rien
Invente des formules de nuit: CLN... C'est la nuit!
Même au soleil, surtout au soleil, c'est la nuit
Tu peux crever... Les gens ne retiendront même pas une de leur inspiration.
Ils canaliseront sur toi leur air vicié en des regrets éternels puant le certificat d'études et le catéchisme ombilical.
C'est vraiment dégueulasse
Ils te tairont, les gens.
Les gens taisent l'autre, toujours.
Regarde, à table, quand ils mangent...
Ils s'engouffrent dans l'innommé
Ils se dépassent eux-mêmes et s'en vont vers l'ordure et le rot ponctuel!
La ponctuation de l'absurde, c'est bien ce renversement des réacteurs abdominaux, comme à l'atterrissage: on rote et on arrête le massacre.
Sur les pistes de l'inconscient, il y a des balises baveuses toujours un peu se souvenant du frichti, de l'organe, du repu.
Mes plus beaux souvenirs sont d'une autre planète
Où les bouchers vendaient de l'homme à la criée
Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches
Si on ne mangeait pas les vaches, les moutons et les restes
Nous ne connaîtrions ni les vaches, ni les moutons, ni les restes...
Au bout du compte, on nous élève pour nous becqueter
Alors, becquetons!
Côte à l'os pour deux personnes, tu connais?
Heureusement il y a le lit: un parking!
Tu viens, mon amour?
Et puis, c'est comme à la roulette: on mise, on mise...
Si la roulette n'avait qu'un trou, on nous ferait miser quand même
D'ailleurs, c'est ce qu'on fait!
Je comprends les joueurs: ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre...
Et ils mettent, ils mettent...
Le drame, dans le couple, c'est qu'on est deux
Et qu'il n'y a qu'un trou dans la roulette...
Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir
Te marie pas
Ne vote pas
Sinon t'es coincé
Elle était belle comme la révolte
Nous l'avions dans les yeux,
Dans les bras dans nos futals
Elle s'appelait l'imagination
Elle dormait comme une morte, elle était comme morte
Elle sommeillait
On l'enterra de mémoire
Dans le cocktail Molotov, il faut mettre du Martini, mon petit!
Transbahutez vos idées comme de la drogue... Tu risques rien à la frontière
Rien dans les mains
Rien dans les poches
Tout dans la tronche!
- Vous n'avez rien à déclarer?
- Non.
- Comment vous nommez-vous?
- Karl Marx.
- Allez, passez!
Nous partîmes... Nous étions une poignée...
Nous nous retrouverons bientôt démunis, seuls, avec nos projets d'imagination dans le passé
Écoutez-les... Écoutez-les...
Ça rape comme le vin nouveau
Nous partîmes... Nous étions une poignée
Bientôt ça débordera sur les trottoirs
La parlote ça n'est pas un détonateur suffisant
Le silence armé, c'est bien, mais il faut bien fermer sa gueule...
Toutes des concierges!
Écoutez-les...
Il n'y a plus rien
Si les morts se levaient?
Hein?
Nous étions combien?
Ça ira!
La tristesse, toujours la tristesse...
Ils chantaient, ils chantaient...
Dans les rues...
Te marie pas Ceux de San Francisco, de Paris, de Milan
Et ceux de Mexico
Bras dessus bras dessous
Bien accrochés au rêve
Ne vote pas
0 DC8 des Pélicans
Cigognes qui partent à l'heure
Labrador Lèvres des bisons
J'invente en bas des rennes bleus
En habit rouge du couchant
Je vais à l'Ouest de ma mémoire
Vers la Clarté vers la Clarté
Je m'éclaire la Nuit dans le noir de mes nerfs
Dans l'or de mes cheveux j'ai mis cent mille watts
Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande
J'imagine le téléphone dans une lande
Celle où nous nous voyons moi et moi
Dans cette brume obscène au crépuscule teint
Je ne suis qu'un voyant embarrassé de signes
Mes circuits déconnectent
Je ne suis qu'un binaire
Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pâte
Il est tôt Lève-toi Prends du vin pour la route
Dégaine-toi du rêve anxieux des biens assis
Roule Roule mon fils vers l'étoile idéale
Tu te rencontreras Tu te reconnaîtras
Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans
La mue ça ses fait à l'envers dans ce monde inventif
Tu reprendras ta voix de fille et chanteras Demain
Retourne tes yeux au-dedans de toi
Quand tu auras passé le mur du mur
Quand tu auras autrepassé ta vision
Alors tu verras rien
Il n'y a plus rien
Que les pères et les mères
Que ceux qui t'ont fait
Que ceux qui ont fait tous les autres
Que les "monsieur"
Que les "madame"
Que les "assis" dans les velours glacés, soumis, mollasses
Que ces horribles magasins bipèdes et roulants
Qui portent tout en devanture
Tous ceux-là à qui tu pourras dire:
Monsieur!
Madame!
Laissez donc ces gens-là tranquilles
Ces courbettes imaginées que vous leur inventez
Ces désespoirs soumis
Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner VOS sous,
Avec les poumons resserrés
Les mains grandies par l'outrage et les bonnes moeurs
Les yeux défaits par les veilles soucieuses...
Et vous comptez vos sous?
Pardon.... LEURS sous!
Ce qui vous déshonore
C'est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
Dans vos salles de bains climatisées
Dans vos bidets déserts
En vos miroirs menteurs...
Vous faites mentir les miroirs
Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
Cravatés
Envisonnés
Empapaoutés de morgue et d'ennui dans l'eau verte qui descend
des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
A un point donné
A heure fixe
Pour vos narcissiques partouzes.
Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître
Tellement vous êtes beaux
Et vous comptez vos sous
En long
En large
En marge
De ces salaires que vous lâchez avec précision
Avec parcimonie
J'allais dire "en douce" comme ces aquilons avant-coureurs et qui racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeur et nivellateur qui empêche toute identification...
Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes les champions de l'anonymat.
Les révolutions? Parlons-en!
Je veux parler des révolutions qu'on peut encore montrer
Parce qu'elles vous servent,
Parce qu'elles vous ont toujours servis,
Ces révolutions de "l'histoire",
Parce que les "histoires" ça vous amuse, avant de vous intéresser,
Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit qu'il s'en prépare une autre.
Lorsque quelque chose d'inédit vous choque et vous gêne,
Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour retenir une place
Dans un palace d'exilés, entouré du prestige des déracinés.
Les racines profondes de ce pays, c'est Vous, paraît-il,
Et quand on vous transbahute d'un "désordre de la rue", comme vous dites, à un "ordre nouveau" comme ils disent, vous vous faites greffer au retour et on vous salue.
Depuis deux cent ans, vous prenez des billets pour les révolutions.
Vous seriez même tentés d'y apporter votre petit panier,
Pour n'en pas perdre une miette, n'est-ce-pas?
Et les "vauriens" qui vous amusent, ces "vauriens" qui vous dérangent aussi, on les enveloppe dans un fait divers pendant que vous enveloppez les "vôtres" dans un drapeau.
Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras!
La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.
Vous avez le style du pouvoir
Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
Comme si vous parliez à vos subordonnés,
De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu'on vous montre du doigt, dans les corridors de l'ennui, et qu'on se dise: "Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper"
Soyez tranquilles! Pour la reptation, vous êtes imbattables; seulement, vous ne vous la concédez que dans la métaphore...
Vous voulez bien vous allonger mais avec de l'allure,
Cette "allure" que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière,
Et quand on sait ce qu'a pu vous coûter de silences aigres,
De renvois mal aiguillés
De demi-sourires séchés comme des larmes,
Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage,
Je me demande comment et pourquoi la Nature met
Tant d'entêtement,
Tant d'adresse
Et tant d'indifférence biologique
A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères,
Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires
Jusqu'aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,
Dans votre grand monde,
A la coupe des bien-pensants.
Moi, je suis un bâtard.
Nous sommes tous des bâtards.
Ce qui nous sépare, aujourd'hui, c'est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civil
Sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé.
Soyez tranquilles, Vous ne risquez Rien
Il n'y a plus rien
Et ce rien, on vous le laisse!
Foutez-vous en jusque-là, si vous pouvez,
Nous, on peut pas.
Un jour, dans dix mille ans,
Quand vous ne serez plus là,
Nous aurons TOUT
Rien de vous
Tout de nous
Nous aurons eu le temps d'inventer la Vie, la Beauté, la Jeunesse,
Les Larmes qui brilleront comme des émeraudes dans les yeux des filles,
Le sourire des bêtes enfin détraquées,
La priorité à Gauche, permettez!
Nous ne mourrons plus de rien
Nous vivrons de tout
Et les microbes de la connerie que nous n'aurez pas manqué de nous léguer, montant
De vos fumures
De vos livres engrangés dans vos silothèques
De vos documents publics
De vos règlements d'administration pénitentiaire
De vos décrets
De vos prières, même,
Tous ces microbes...
Soyez tranquilles,
Nous aurons déjà des machines pour les révoquer
NOUS AURONS TOUT
Dans dix mille ans.
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Par francisco65 le 25 Décembre 2011 à 16:05
La rage, extrait de l'album "Entre ciment et belle étoile" (2006)
"La rage car ce monde ne nous correspond pas, Nous nourrissent de faux rêves pour placer leur rempart La rage car ce monde ne nous correspond pas, Où Babylone s'engraisse pendant qu'on crève en bas !! "Le clip :
Paroles :La rage du peuple
Ok, on a la rage mais c'est pas celle qui fait baver,
Demande à Fabe, la vie claque comme une semelle sur les pavés
La rage de voir nos buts entravés, de vivre en travers,
la rage gravée depuis bien loin en arrière
La rage d'avoir grandi trop vite quand des adultes volent ton enfance.
PARS !! Imagine un mur et abolis la rage !
Car impossible est cette paix tant voulue,
La rage de voir autant de CRS armés dans nos rues.
La rage de voir ce putain de monde s'autodétruire
Et que ce soit toujours des innocents au centre des tirs,
La rage car c'est l'homme qui a créé chaque mur,
Se barricader de béton, aurait-il peur de la nature ?
La rage car il a oublié qu'il en faisait parti,
désharmonie profonde, mais dans quel monde la Colombe est partie ?
La rage d'être autant balafré par les putains de normes,
Et puis la rage, ouais la rage d'avoir la rage depuis qu'on est môme.
(Refrain )
Parce qu'on a la rage, on restera debout quoi qu'il arrive,
La rage d'aller jusqu'au bout et là où veut bien nous mener la vie,
Parce qu'on a la rage, on pourra plus s'taire ni s'asseoir dorénavantOn s'tiendra prêt parce qu'on a la rage, le coeur et la foi !
Parce qu'on a la rage, on restera debout quoi qu'il arrive,
La rage d'aller jusqu'au bout au delà où veut bien nous mener la vie,
Parce qu'on a la rage, rien ne pourra plus nous arrêter, insoumis, sage, marginal, humaniste ou révolté !
La rage parce qu'on choisit rien et qu'on subit tout le temps
Et vu que leurs chances sont bancales et bien tout équilibre fout le camp
La rage car l'irréparable s'entasse depuis un bout de temps
La rage car qu'est ce qu'on attend pour s'mettre debout et foutre le boucanLa rage c'est tout ce qu'ils nous laissent, t'façon tout ce qui nous reste,
La rage, combien des nôtres finiront par retourner leur veste !
La rage de vivre et de vivre l'instant présent,De choisir son futur libre et sans leurs grilles d'oppressants !
La rage, car c'est la merde et que ce monde y adhère,Et parce que tout leurs champs OGM stérilisent la Terre !
La rage pour qu'un jour l'engrenage soit brisé
Et la rage car trop lisent « Vérité » sur leur écran télévisé.
La rage car ce monde ne nous correspond pas,Nous nourrissent de faux rêves pour placer leur rempart
La rage car ce monde ne nous correspond pas,
Où Babylone s'engraisse pendant qu'on crève en bas !!
(Refrain)
La rage d'y croire et de faire en sorte que ça bouge,La rage d'un Chirac, d'un Sharon, d'un Tony Blair ou d'un Bush !
La rage car ce monde voit rouge mais de grisaille entouréParce qu'ils n'entendent jamais les cris lorsque le sang coule
La rage car c'est le pire que nous frôlons,
La rage car l'Occident n'a toujours pas ôté sa tenue de colons !
La rage car le mal tape sans cesse trop
Et que ne sont plus mis au goût du jour tant de grands savoirs ancestraux
La rage, trop de mensonges et de secrets gardés les luttes de nos Etats, riche de vérité, pouvoir changer l'humanitéLa rage car ils ne veulent pas que ça change, hein
Préférant garder leur pouvoir et nous manipuler comme leurs engins.
La rage car on croit aux anges et qu'on a choisit de marcher avec eux
La rage parce que mes propos dérangent
Vois aux quatre coins du globe, la rage du peuple en ébullition
La rage, ouais la rage ou l'essence de la révolution !
(Refrain x2)
Anticapitalistes, alter-mondialistes, ou toi qui cherche la vérité sur ce monde,la résistance de demain …à la veille d'une révolution
Mondiale et spirituelle, la rage du peuple,
La rabbia del pueblo, parce qu'on a la rage,
Celle qui fera trembler tes normes. (...Parce qu'on a la rage...)
La rage a pris la populasse et la rage est énorme
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Par francisco65 le 17 Décembre 2011 à 21:02
Un extrait de album de Batlik 'L'art des choix" (2010) : L'effort de soumission.
Un très beau texte, une colère, un désir d'un autre monde.Paroles :A mesure que nous avançons
Vers notre triste condition d'insecte
Je porte un toast à tous ceux qui
Ont lutté pour que nous puissions nous arracher
A cette condition forcée
A tous ceux qui pensent que nous sommes
Des humains et pas qu’une somme
De cerveaux disponibles
Des parts de tranche de cible
A tous ceux qui l'ouvrent bien grand
Activistes et manifestants
A nos amis anarchistes
A tous les fous terroristes
Ceux pour qui la démocratie
Se vide de son sens
Si elle n'inclue plus le droit de dire non
Sans qu'une faction de flics fonde sur toi
Comme pour chaque quartier sinistré
A qui on demande de la boucler
De ne surtout pas montrer
L’échec maintenu d'une politique
Raciste injuste et bâclée
A ceux qui exigent le respect
Malgré les menaces du préfet
Tous ceux qu'on discrimine et puis qu'on incrimine
Enfin aux luttes fières et exemplaires
Dont nous sommes chacun tributaire
Des vagues d'immigration venue
Enrichir le sol, le sang et le sens de cette nation.
Maintenant qu'on travaille pour les banques
Qu'on sait très bien que rien ne manque
Et que l'Etat de droit n'est là
Que pour garantir la bonne marche de ce système là
Son incessante propagande
Le modèle unique qu'ils nous vend
Et les efforts qu'il mettent à réduire le reste en miettes
A grand renfort de chantage sur l'exclusion et le chômage
Et pour les plus endurcis
L'option d'aller taffer pour rien
Au fond d'une prison pourrie
Où cachetons, télévision, chichons se roulaient
Rempart à la rébellion
Pendant que police et code pénal
Maintiennent la paix sociale
A l'heure où la noblesse d'état
Et son américain d'avocat
Veulent nous donner des leçons
Sur l'effort de soumission
Je porte un toast à la colère
Légitimée sans savoir-faire
Parce que le, c'est déjà ça
C'est à elle qu'on le doit.
1 commentaire -
Par francisco65 le 17 Décembre 2011 à 20:11
Un petit voyage dans la France qui vit du minimum ... beaucoup trop de personnes vont se reconnaître dans ce portrait.
Bienvenue dans la cinquième puissance économique mondiale!Il y aurait pas un petit problème de répartition des richesses par hasard?
Un extrait de l'album "Tout va bien" (2010) de Nouvel R : Un minimum
Le site officiel de Nouvel R : http://www.nouvelr.fr/fr/
Paroles :Un peu de pognon, un peu de travail, un p’tit crédit, un peu de répit,
Un peu de poisse, un peu de chance, un peu de patience, un peu de vacances,
Un peu de sexe, un peu d’amour, un peu de soupirs, un peu de sourires,
Un p’tit bambin qui ne fait qui ne fait que grandir, un peu de galère, un peu de colère,
Un peu de vide dans le frigidaire, un peu d’insultes, un peu de trafic,
Un peu de fatigue, et deux trois fautes,
Un peu de taule, un peu de mépris, un peu de mort, un peu de vie,
Un minimum, Un minimum, Un minimum
C’est le retour de la crise, le revers de la médaille,
Les caisses vides le disent, tout le monde est sur la paille.
Essayant tant bien que mal de joindre les deux bouts,
Garder la tête haute, rester debout.
Les écarts se transforment, deviennent des falaises,
Sensation de vertige, le malaise pèse
Dans la balance, le cul entre deux chaises,
Balloté dans tous les sens.
Petit boulot, faut l’accepter,
Crédit sur le dos qu’on s’est pété,
Inégale répartition des richesses,
Dis-moi c’est ça la modernité ?
Le stress est de mise on avance sans balise
Sur la chance beaucoup misent, il y a peu de surprise
Pour fuir le chômage, fuir son emprise.
L’état désengage et le peuple s’enlise.
Refrain
J’appuie sur pause, analyse les choses, les dérives les causes,
J’me bats comme tous ceux qu’on écrase.
Les ouvriers, les petits commerces, les temps partiels, les rmistes,
Étudiants pauvres, les petites retraites, les immigrés, les SDF.
La rue en cause, trouve les portes closes, des questions se posent,
On nous sort toujours de belles phrases.
Pommes de terre encore, conserves alimentaires,
Seulement le quinze du mois et c’est déjà la faim qui tord
Le corps, besoins élémentaires et le menteur
Fera un beau discours à vingt heures où positif est l’inventaire.
Culpabilisation du demandeur d’emploi, plus de deux refus et plus de droit.
Tant d’ouvriers déçus qui ne se réclament plus de droite.
Le droit de travailler pour payer, charges et loyer noyés dans les factures.
Le cerf se débat, pas le seigneur, le roi aggrave la facture.
Lorsque les vitrines qui font envie réussissent à nous faire croire
Que toute cette marchandise a plus de valeur que nos vies.
Quand les discours ne tiennent pas leurs promesses,
Alors que l’amalgame est fait entre précarité et paresse.
Maladresse dans les mots et dans les gestes, y’a l’opulence et puis le reste…
Un peu deféraille dans la poche,
Juste ce qu’il faut pour ne pas perdre la face
Quand les vitrines reflètent nos visages envieux, on se casse.
(refrain)
Drôle d’époque, début de siècle, ça se bouscule et s’entasse
Au portail de la débrouille, dans la détresse de cette impasse.
Drôle d’époque, début de siècle, ça se trahit dans le brouillard,
Ça baisse les bras, ça baisse la garde quand d’autres s’entraident et se préparent.
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