• Les anarchitectures - Saez - Son, paroles et vidéo

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un extrait de l'album de Damien Saez  "J'accuse" - 2010 : "Les anarchitectures"

     

     

    Les paroles :

    "Aux agneaux égarés au loin
    au chant du coq dans le lointain
    à l'orée des grands champs de blé
    humanité les poings liés
    scotché à la lisière du bois
    petit poucet cherche pourquoi
    ses parents ont capitulé
    aux grands vents de communicants
    de tous nos temples les églises n'ont plus de grandes cathédrales
    au temps des anarchitectures
    et des lance-pierre contre les murs
    les sacs de billes ont pris le large
    et les amours au coin des grives
    toutes ces choses d'autrefois
    putain je ne vois plus la rive

    puisqu'il faut accepter du temps
    l'évolution toujours plus bas
    au vulgaire des concessionnaires
    des libertés pour nos enfants
    il sera équipé c'est sûr
    pour parler à la Terre entière
    mais n'aura rien à dire bien sûr
    que ce qu'il voit sur les écrans
    certains les plus bourgeois toujours
    sauront savoir garder leurs plumes
    quand le peuple verra ses ailes
    blessées sous les coups de l'enclume

    c'est fini le temps des instruits
    le temps des populaires aussi
    fini le temps des littéraires
    au-dessus des comptes bancaires
    et des lilas dans les bouquets
    oublié le temps des muguets
    je ne vois que les chrysanthèmes
    des orthographes
    dans les poèmes
    finies les latines les racines
    au bon dos les origines
    finie la parole sacrée
    bonjour la parole aux plus cons
    finis les bons dieux ni maître
    l'heure est au client du paraître
    fini le temps de nos jeunesses
    fini le chant des rossignols
    fini salut à toi mon frère
    l'heure est aux champs des électrons
    abonnez-vous peuple de cons

    Par satellites à d’autres cons
    au libre échange du néant
    à chacun son bon mot bien sûr
    c'est la liberté d'être con
    la liberté
    d'être ignorant
    tous égaux dans le carnaval
    je sais mon ami ça fait mal
    c'est la liberté d'expression
    c'est la liberté d'expression
    pour clamer à tous les faubourgs
    surtout à tous les râteliers
    nos faiblesses et puis nos discours
    sur nos tristes identités

    salut toi mon frère de faubourg
    salut à toi le Bérurier
    je ne vois rien aux alentours
    que des tristesses à bon marché
    salut à toi frère de banlieue
    toi qu'on voudrait laisser pourrir
    dans le ghetto des consommants
    dans le ghetto des illettrés
    salut à toi femme au combat
    toi dont la lutte à pris la rouille
    comment te dire mais de nos jours
    les féminismes manquent de couilles

    salut toi mon étoile au loin
    l'illuminé de nos chemins
    s'éclairera bientôt je sais
    si l'on n’en perd pas le parfum
    vigilance à tous nos esprits
    et feu de tous les journalismes
    puisque toujours il faut combattre
    des nouveaux temples
    les fascismes"

     

    Au cours de l'émission "Ce soir ou jamais" sur France 3 Damien Saez a déclamé ce titre :

     



    Dans le texte "Les anarchitectures", Saez fait référence en particulier aux "Bérurier Noir" et à leur titre "Salut à toi" que vous pourrez retrouver dans l'article suivant (voir lien  :   Salut à toi - Bérurier noir - Paroles et vidéos   ).

     

    Une autre mise vidéo avec une mise en image de ce texte :


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  • Damien Saez - Jeunesse lève toi! Son et vidéo clip officiel







    Jeunesse lève toi! (Album Varsovie - L'Alhambra - Paris - 2008)

    Le son Deezer :

     
    Vidéo clip :
     
     
     
     
    Paroles :

    Comme un éclat de rire
    Vient consoler tristesse
    Comme un souffle à venir
    Vient raviver les braises
    Comme un parfum de soufre
    Qui fait naître la flamme
    Jeunesse lève-toi
    Contre la vie qui va qui vient
    Puis qui s'éteint
    Contre l'amour qu'on prend, qu'on tient
    Mais qui tient pas
    Contre la trace qui s'efface
    Au derrière de soi
    Jeunesse lève-toi

    Moi, contre ton épaule
    Je repars à la lutte
    Contre les gravités qui nous mènent à la chute
    Pour faire du bruit encore
    A réveiller les morts
    Pour redonner éclat
    A l'émeraude en toi
    Pour rendre au crépuscule
    La beauté des aurores
    Dis-moi qu'on brûle encore
    Dis-moi que brûle encore cet espoir que tu tiens
    Parce que tu n'en sais rien de la fougue et du feu
    Que je vois dans tes yeux
    Jeunesse lève-toi

    Quand tu vois comme on pleure
    A chaque rue sa peine
    Comment on nous écoeure
    Perfusion dans la veine
    A l'ombre du faisceau
    Mon vieux, tu m'auras plus

    Ami, dis, quand viendra la crue ?

    Contre-courant toujours sont les contre-cultures
    Au gré des émissions, leurs gueules de vide-ordures
    Puisque c'en est sonné la mort du politique
    L'heure est aux rêves
    Aux utopiques
    Pour faire nos ADN
    Un peu plus équitables
    Pour faire de la poussière
    Un peu plus que du sable
    Dans ce triste pays
    Tu sais, un jour ou l'autre
    Faudra tuer le père
    Faire entendre ta voix
    Jeunesse lève-toi

    Au clair de lune indien
    Toujours surfer la vague
    A l'âme
    Au creux des reins
    Faut aiguiser la lame
    Puisqu'ici, il n'y a qu'au combat qu'on est libre
    De ton triste sommeil, je t'en prie, libère-toi
    Puisqu'ici il faut faire des bilans et du chiffre
    Sont nos amours toujours au bord du précipice
    N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts ?
    Ne vois-tu pas le ciel à la portée des doigts ?
    Jeunesse lève-toi

    Comme un éclat de rire
    Vient consoler tristesse
    Comme un souffle avenir
    Vient raviver les braises,
    Comme un parfum de soufre
    Qui fait naître la flamme
    Quand, plongé dans le gouffre, on sait plus où est l'âme
    Jeunesse lève-toi
    Contre la vie qui va, qui vient
    Puis qui nous perd
    Contre l'amour qu'on prend, qu'on tient
    Puisqu'on enterre
    Contre la trace qui s'efface
    Au derrière de soi
    Jeunesse lève-toi

    Jeunesse lève-toi !

    Au clair de lune indien
    Toujours surfer la vague
    A l'âme
    Au creux des reins
    Faut aiguiser la lame
    Puisqu'ici, il n'y a qu'au combat qu'on est libre
    De ton triste coma, je t'en prie, libère-toi
    Puisqu'ici, il faut faire des bilans et du chiffre
    Sont nos amours toujours au bord du précipice
    N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts
    A la mémoire de ceux qui sont tombés pour toi ?
    Jeunesse lève-toi !
     
     

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  • Gauche-Droite Skapel (de la K-bine) Vidéo et paroles








    La K-bine et ses membres (dont Skapel) appartiennent à la mouvance libertaire. Ils sont anarchistes et proches de la CNT. Des rappeurs de nos cités parisiennes, du rap "conscient" et engagé. Pour eux être communiste jeune c'est finir dans un gouvernement social-libéral un jour... (l'histoire leur a parfois donné raison ...). En espérant ne pas leur donner d'arguments supplémentaires avec le front de gauche !

     

    Gauche-Droite est une dénonciation du système en place ... une sorte de critique gauchiste d'une UMPS élargie ou de l'oligarchie qui nous dirige. C'est extrait de l'album "Kommando Malik" (2007).

     

     



     

    Paroles :

     

    J’écris ça en période d’élections
    Quand t’écouteras ça sera Sarko ou un autre de ces cons
    Moi je ne compte pas car étranger
    Apparemment si je vote, je suis un danger
    Merci pourquoi ? Mille euros par mois ?
    Tu rigoles ou quoi ? Honte à moi si je deviens comme ces bourgeois
    Voici le schéma : à 20 ans chez les cocos
    Et à 50 ministre chez les socialos
    Attention aux anciens cols Mao devenus fachos
    68 a bon dos c’est la pêche aux démagos
    De ceux qui passent des barricades
    Aux restaurants chics squattés par de riches salauds
    Comprends mon analyse
    La gauche caviar tente constamment de maîtriser
    Les jeunes de tèces qui s’organisent
    Opportunistes promesses électorales
    Ce candidat se dit socialiste mais n’est pas antilibéral
    Garder son indépendance est devenu primordial fréro
    Social-démocratie de merde ne touche pas à mes idéaux

    Refrain :
    Ils vont dans les mêmes écoles
    Défendent le même système
    Affrètent les mêmes charters
    Sont au service des mêmes entreprises
    Répriment avec la même police
    Travaillent avec les mêmes banques
    Envoient les mêmes soldats et les mêmes tanks
    Gauche droite !!
    Social-démocratie, capitalisme c’est la même quoi !!
    Même exploitation et même contrat

    Même exploitation et même combat

     
    Rouge est ma fraction
    Directe est mon action
    Le A de Skalpel est dans un cercle
    Apolitique pas question
    Petit élève enlève le couvercle pour que ça pète
    Nous on rap avec le peuple et pas pour
    Crache sur les médailles de cet enfoiré de Papon
    Symbole d’un Etat colonial
    La moitié de ce pays se complaît dans la haine raciale
    Lâche, planqué et sournois
    Depuis l’époque d’Alésia et des Gaulois
    Collabos, rare comme un résistant pendant l’occupation
    Ce sont les luttes de l’immigration
    L’Anarchie et l’extrême gauche militante
    Qui ont fourni des bonhommes à cette nation
    Communards en action
    Porteurs de valises pour le FLN
    Sans oublier le courage des combattants
    Moudjahidin, tirailleurs guerres de libération
    Latino, rabzouz, indigènes en formation
    Sarko s’inscrit dans une continuité
    C’est pas l’homme qu’il faut diaboliser
    Mais le système qu’il représente qu’il faut cramer
    En discussion faut éviter de s’éterniser
    Agir plutôt que de parler
    S’organiser car c’est nos rêves qu’ils veulent briser

    Refrain

    Enlève le bandeau que t’as devant les yeux
    Réveille-toi pour la fin il manque si peu
    Je suis en mode Armagueddon
    Fin du monde et apocalypse
    Répression, prisons et peu d’avocats libres
    Banlieusards contre étudiants
    Syndicalistes contre manifestants
    Immigrés contre çaifrans
    La tête coincée entre la matraque d’un CRS
    Et la patate d’un SO de la CGT
    Demande aux sans papiers
    C’est le pouvoir que j’aperçois en train de se marrer
    Mon gars quand tu niques cet étudiant en train de manifester
    Tu te niques toi-même
    Petit bobo ne pleure pas la violence est notre misère quotidienne
    Et un vol de portable ne justifie pas qu’on vote Le Pen
    Prolétaires contre lumpen
    Sors la tête du bouquin et vient faire un tour dans le réel
    Rester passif c’est cautionner le système

     


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  • Le soulèvement aura lieu - La Canaille - Vidéo live, son et extraits paroles

     

     

     

     

     

     

     

     

    Extrait de l'album "Par temps de rage" (2011) du groupe de rap "La Canaille".

    "Le soulèvement aura lieu" ... il a déjà eu lieu en Tunisie, Egypte et Lybie ... Bientôt ailleurs?

     A découvrir absolument !

     Leur espace musical : link

     Une interview de Marc Nammour de "La canaille" a propos de cet album, avec en prime une explication sur l'origine du nom du groupe (La canaille est une chanson chantée pendant la commune à Paris en 1871) : http://www.npa2009.org/content/la-canaille-rap-de-fils-d%E2%80%99ouvrier

     Pour aller écouter le titre "La canaille" : http://www.dailymotion.com/video/xebbes_la-canaille-1865-1871-chanson-histo_news  (chant révolutionnaire)

    Le son Deezer "Le soulèvement aura lieu" :


     


    Vidéo "live" :

     
     
    Paroles :
     
    Écoutez le requiem des ventres creux
    Qui monte au loin un cran plus fort à chaque nouvelle recrue
    Ces crocs sont acérés, brillent d'une blancheur nacrée
    N'ayez crainte car ils n’attendent qu'une chose qu'on les libère de leur écrin
    Nous vous cracherons nos cris coincés dans le gosier
    Avec la poésie des bêtes de sommes qui sortent de l'enclos
    Nous bannirons les mots ramollis de pleurs et de sanglots
    Et ceux qui vous désignerons serons alors des plus grossiers
    Et vous pourrez toujours nous jouer de la rhétorique
    Oui nous aurons pour vous la langue lourde et méthodique
    Vous accuserez le coup d'une mémoire séculaire
    L'évolution de ce monde ne sera pour vous plus jamais salutaire

    Le soulèvement aura lieu, l'air est électrique le temps est lourd et orageux
    Le soulèvement aura lieu, Oui c'est une évidence et t'auras beau prier ton Dieu

    Mais à quoi bon préparer votre retraite
    Une horde d'affamés s'amassent en bas de vos fenêtres
    Et pour vous elle a cautérisé l'endroit où croisse la tendresse
    Oui messieurs c'est bien à vous qu'elle s'adresse
    Son visage est d'un calme absolu
    Et vous défie du fond des yeux d'un air ferme et résolu
    Et la vous comprenez trop tard que votre époque est révolue
    Que si on en est là c'est parce que vous l'avez voulu
    La pluie inondera de larmes le pavé
    Le vent de nos clameurs soufflera vos certitudes
    Des coulées de dégoûts engloutiront tous vos palais
    Charriées par ce torrent qui sort du lit de sa servitude

    Le soulèvement aura lieu, l'air est électrique le temps est lourd et orageux
    Le soulèvement aura lieu, Oui c'est une évidence et t'auras beau prier ton Dieu

    Finis les tons condescendants et les conseils paternalistes
    Vos sourires narquois et tous vos traits d'humour raciste
    vous ne pourrez plus vous afficher de dorures indécentes
    Vous gargariser de dividendes et jouir du fruit de vos rentes
    Quand vous sonnerez la cloche seul le silence vous répondra
    Vous maudirez votre petit personnel et les traiterez d'ingrats
    Et nous ! Nous les batards, les rebuts et les déchets
    Nous danserons autour du grand bûcher de vos rêves déchus

    Le soulèvement aura lieu
    Le soulèvement aura lieu, l'air est électrique le temps est lourd et orageux
    Le soulèvement aura lieu, Oui c'est une évidence et t'auras beau prier ton Dieu
    Le soulèvement aura lieu, l'air est électrique le temps est lourd et orageux
    Le soulèvement aura lieu, Oui c'est une évidence et t'auras beau prier ton Dieu

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  • On s'habitue à tout - Mokless (et Besancenot) - vidéo clip

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un extrait de l'album en solo de Mokless (membre de la  Scred connexion) "Le poids des mots" (2011).

     "On s'habitue à tout" avec la participation d'Olivier Besancenot. On s'habitue à tout ... enfin pour certains, il y a des résistants, heureusemen!

     Gardons notre capacité d'indignation ! et d'action !

    A méditer : "Il n'y a que les poissons morts qui suivent le courant! Point!"

     

     

    Paroles :

    Mais comment on peut s’habituer à tout ?
    On s’habitue aux licenciements, aux suicides au travail,
    On s’habitue aux sans-logis, aux bonus des traders,
    On s’habitue à la police dans les écoles, qui traquent les enfants sans papier,
    On s’habitue au racisme, à la haine, à la guerre,
    On s’habitue à tout.

    Habitué à tout, à voir les dealers passer siste-gros,
    À l’Europe, à l’euro, à n’plus fumer dans les bistrots,
    À la drogue dure, en vente libre dans mon barrio,
    Le crack est à la Goutte d’Or c’que le Carnaval est à Rio,
    Habitué à l’abus, aux arrestations en série,
    Habitué à s’faire serrer un peu comme Sami Nacéri,
    Habitué au recel, à la flambée des taros,
    Ou pire au pipe à crack ou piquousés aux garots.


    On s’habitue à tout, faut juste un petit temps d’adaptation,
    On s’relève après coup, la prochaine on fera attention,
    On s’habitue à tout même aux trucs les plus claqués,
    C’est comme la clope tu commences par une et tu finis par l’paquet,
    Habitué à semer de la mauvaise graine,
    À se contredire, à côtoyer les extrêmes,
    Habitué à trouver les portes closes,
    À l’exagération l'abus, l'excés, les fortes doses.

    À faire le dur, et qu’on m’prenne pour une teigne,
    À faire l’argent facile sous pour lequel je risque une peine,
    Habitué, à la street, c’est pas une affaire à s’prix,
    À la misère mais depuis quand la crasse prie à la défaite,
    À la perte, on a connu pire on en a vu des pas mûres et des vertes,
    Habitué à roder, à croiser les mêmes pestes,
    Tous mes co-routines, habitude on répète les mêmes gestes,
    Habitué au stress en tout genre et à la nique-pa,
    À la société française et ses dictats,
    À faire l’autruche quand on est pas concerné,
    Pff habitué à s'faire berner,
    Aux injustices dans l’monde et à tout ce bazar,
    Quand sans raison israël bombarde Gaza,
    Habitué quand l’Amérique en fait trop,
    En Irak les invalides c’est pas une station de métro gros..


    On s’habitue à tout, faut juste un petit temps d’adaptation,
    On s’relève après coup, la prochaine on fera attention,
    On s’habitue à tout même aux trucs les plus claqués,
    C’est comme la clope tu commences par une et tu finis par l’paquet,
    Habitué à semer de la mauvaise graine,
    À se contredire, à côtoyer les extrêmes,
    Habitué à trouver les portes closes,
    À l’exagération, l'abus, l'excés, les fortes doses.

    On s’habitue à tout pourtant sur le coup dit c’est insupportable,
    Comme toutes les vidéos qui tournent sur les portables,
    Tout l’terrain, habitué à voir de tout,
    Habitué aux vieux coups, aux mecs qui partent en ye-cou,
    Habitué, à la haine, oui l'amour c’est délicat,
    Habitué au célibat, si on s’aime pas on n’se lie pas,
    À être des machos, à jeter l’argent par la fenêtre,
    J’te raconte pas si nous avez vu celle qui nous a fait naitre,
    Habitué, aux disputes, et aux mésententes,
    À nous faire duper sans cesse par les représentants,
    À fermer nos gueules, nous contenter du minima,
    Mais, un jour ça va péter comme à Madinina,
    Habitué, aux coups, vas-y tu peux y aller même pas mal,
    Ça y est c’est bon l’insupportable est devenu banal,
    Habitué, à se serrer la ceinture, à taffer pour des centimes,
    À finir les mois sans thunes,
    On a pas grandi dans des couvents oui on connait bien le boulevard,
    M’habitue à voir des culs à la télé à tout va,
    Habitué aux scènes hots, à voir les mêmes têtes,
    Habitué aux mêmes potes, à fumer sur les même pets,
    Habitué aux flics, et à leur abus d’pouvoir,
    Ouais de là où elle est la justice ne peut pas tout voir,
    Habitué aux radios, aux matraquages incessants,
    À écouter d’la merde donc on sait bien ça se sent,

    Habitué depuis môme  à la bêtise humaine,
    Au type qui fait l’aumône,
    Habitué à voler d'une aile,
    Habitué au placard, à l’univers carcéral,
    On a pas attendu les reportages d’envoyé spécial,

    Le chacun pour soi, l’individualisme,
    S’habituer à la loi de la jungle, capitaliste,
    L’exploitation, l’oppression, c’est accepter l’inacceptable,
    Et vous, vous vous habituez à tout ?

    On s’habitue à tout, faut juste un petit temps d’adaptation,
    On s’relève après coup, la prochaine on fera attention,
    On s’habitue à tout même aux trucs les plus claqués,
    C’est comme la clope tu commences par une et tu finis par l’paquet,
    Habitué à semer de la mauvaise graine,
    À se contredire, à côtoyer les extrêmes,
    Habitué à trouver les portes closes,
    À l’exagération, l'abus, l'excés, les fortes doses.

    Y’a que les poissons morts qui suivent le courant ! Point !


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  • J'accuse - Damien Saez (paroles, affiche censurée et vidéo clip)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un extrait de l'album "J'accuse" (2010) de Damien Saez.

    Une polémique a précédé la sortie de l'album : l'affiche a été censurée dans le métro parisien! Elle est pas belle la France?

    Vous pouvez voir cette affiche et le texte rédigé par l'artiste pour répondre à cette censure sur le site dont je vous ai mis le lien direct précédemment (www.saez.mu).

     
    affiche saez

    Passons au premier titre de l'album : "J'accuse"

    Vous vous en doutez un peu avec l'affiche ... c'est une critique de la société de consommation!

    En voici les paroles :

    "Faut du gasoil dans la bagnole,
    La carte bleue dans la chatte,
    Faut de la dinde pour noël,
    Faut bronzer pendant les vacances

    Faut du forfait, faut du forfait,
    Pour oublier la solitude,

    Faut des gonzesses à la télé,

    Ouais faut des pilules pour bander.

    Faut du gazon dans les tabacs,

    Il faudrait arrêter d’fumer,

    La salle de sport sur des machines,
    Faut s’essouffler faut s’entraîner.

    Faut marcher dans les clous,
    Faut pas boire au volant,
    Faut dépenser les p’tits sous,
    Faut du réseau pour les enfants,
    Faut ressembler à des guignols,
    Faut que tu passes à la télé,
    Faut rentrer dans les farandoles
    De ceux qui ont le blé…

    J’me ballade dans les grandes surfaces,
    J’ai pas assez mais faut payer,
    Je cours au gré des accessoires,
    Et des conneries illimitées,

    Les gens parlent mal, les gens sont cons,

    Au moins tout aussi cons que moi,

    A se faire mettre, à se faire baiser,

    Sûrs de s’faire enfanter,

    Des bébés par des hologrammes,

    Des mots d’amour par satellites,

    Mais ces connards ils savent pas lire,

    Ils savent même pas se nourrir,

    Des OGM dans les biberons,

    Ouais c’est tant mieux, ça f’ra moins con,

    Quand ils crèveront en mutation,

    Des grippes porcines sur des cochons.

    Oh non l’homme descend pas du singe,

    Il descend plutôt du mouton !

    Oh non l’homme descend pas du singe,

    Il descend plutôt du mouton !

    Faut marcher dans les clous,
    Faut pas boire au volant,
    Faut dépenser ses p’tits sous,
    Faut du réseau pour tes enfants,
    Faut ressembler à des guignols,
    Faut passer à la télé,
    Faut rentrer dans les farandoles
    De ceux qui font le blé…

    Il parait qu’il faut virer des profs,
    Et puis les travailleurs sociaux,

    Les fonctionnaires qui servent à rien,
    Les infirmières à 1000 euros,

    Faut qu’ça rapporte aux actionnaires,
    La santé et les hôpitaux,
    Va t’faire soigner en Angleterre,

    Va voir la gueule de leurs métros !
    Faut qu’on se fasse une raison,

    On a loupé nos transactions,
    On s’est laissés prendre le cul,
    Par nos besoins, nos religions,

    Il faut foutre le portable aux chiottes,
    Et des coups d’pioche dans la télé,
    Faut mettre les menottes
    A chaque présentateur du JT…

    J’accuse !
    Au mégaphone dans l’assemblée !

    J’accuse ! J’accuse ! J’accuse !
    Au mégaphone dans l’assemblée !

    Faut du gasoil dans la bagnole,
    La carte bleue dans la chatte,
    Faut de la dinde pour Noël,
    Faut bronzer pendant les vacances.

    Faut du forfait faut du forfait,
    Faudrait de l’herbe dans les tabacs,
    La salle de sport sur des machines,
    Faut s’essouffler faut s’entraîner.

    J’me ballade dans les grandes surfaces,
    J’ai pas assez mais faut payer,
    Je cours au gré des accessoires,
    Et des conneries illimitées,

    J’me ballade dans les grandes surfaces,
    J’ai pas assez mais faut payer,
    Je cours au gré des accessoires,
    Et des conneries illimitées."

    et pour finir, le vidéo clip :





     


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  • Prolétariat - Brav - Vidéo clip officiel et paroles






    Un cri de la cité et du monde prolétaire! Après une carrière en groupe, Brav se lance dans une carrière solo (plus d'infos sur lui :   link  ou son espace musical : link ).

     Un titre "Prolétariat" qui commence par une déclaration de l'abbé Pierre à méditer que l'on soir croyant ou pas :

     «Ceux qui ont pris tout le plat dans leurs assiettes, laissant les assiettes des autres vides et qui ayant tout, disent avec une bonne figure, une bonne conscience, nous, nous qui avons tout, on est pour la paix, qu'est-ce que je dois leur crier à ceux-là ? Les premiers violents, les provocateurs de toutes violences, c'est vous et quand le soir dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos p'tits enfants avec votre bonne conscience. Au regard de Dieu, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d'inconscients que n'en aura jamais le désespéré qui a pris des armes pour essayer de sortir de son désespoir» ... L'abbé Pierre 

     

     

    Paroles :

     "Aucun de vous ne pourra dire le contraire, notre histoire est dans le mur
    Je ne serais rien sans le Secours Populaire, c'est sur
    À terre comme d'habitude, venu ber-ger l'amertume des prolétaires
    Exclu, ici l'espoir s'épelle PMU
    Issu des pauvres ma rancœur est légitime
    Je suis aux bourgeois ce que les noirs sont aux skins
    Aussi sincère que les paroles d'un alcoolique
    J'évacue mon fardeau en remplissant des vers
    Oublie l'amour, il n'y a pas de serrure à cette porte
    «L'argent ne fait pas le bonheur», de peur que les clodos se révoltent
    Comme le pouvoir d'achat, ma race en chute libre
    Si la faim fait des déterminés, je chante encore le ventre vide
    De force, ils maintiennent nos tête sous l'eau
    Leurs Porsches débordent quand s'enlisent les minima sociaux
    Prolo bien sur, nos portes sont closent
    Les Restaurants du cœur sont le paradis des pauvres
    De la France, j'en suis la face cachée
    Résidents ou entassés dans d’immenses tess
    Sans argent ou affamés, noyés dans les dettes
    Constamment ignorés même si on mendie de l'aide
    Je suis ce qu'ils appellent un déchet à qui on lance des miettes
    Inexistant, méprisé, blanc, arabe ou nègre
    Évidemment le décès c'est ce qu'ils nous souhaitent
    Ils devraient s'en inquiéter
    Prolétaire, marche ou crève

    Prolétariat, des rats, des sous-hommes
    Prolétariat, c'est ce que nous sommes
    Prolétariat, rejetés par le reste du monde
    Dans ces tours qui nous emprisonnent
    Prolétariat, des braves, des bonshommes
    Prolétariat, c'est ce que nous sommes
    Prolétariat, méprisés par le reste du monde
    On a appris à se relever seul

    Bêtement ce monde est trop inquiétant
    Les richesses dans les caisses de la France : c'est l'argent
    Des ouvriers dans le sur-endettement
    Je suis un prolétaire avec le sens de l'acharnement

    Aussi vrai que mes semblables puent le désespoir
    Chez nous la réussite c'est d'être smicard
    Si l'argent nous fuit, l'huissier lui n'est jamais en retard
    La misère c'est le fric des politicards
    Tricard car français de souche brûlé
    Mis à l'écart, je viens de la caste, de la caste des ouvriers
    Mon quotidien en carence
    Je viens du Havre où même la mer fait la Manche
    Prolétariat pour eux t'es rien
    Prolétariat, l'élite et les babouins
    Aussi déconseillé que des chiottes publics
    I'm prolétaire don't panik

    Prolétariat, des rats, des sous-hommes
    Prolétariat, c'est ce que nous sommes
    Prolétariat, rejetés par le reste du monde
    Dans ces tours qui nous emprisonne
    Prolétariat, des braves, des bonshommes
    Prolétariat, c'est ce que nous sommes
    Prolétariat, méprisés par le reste du monde
    On a appris à se relever seul

    Les courses se résume en aide :
    RMI, RSA, APL, CMU, CAF, ANPE, ABI,
    [...] LCR, CGT, SDF, SOS en feux de détresse
    Je mène le même combat qu'Henri Grouès

    Des cafards comme colocataires
    Ma race est celle d'en bat
    Qui dans les galères se moque
    Crève par terre, crois moi
    Frère pas de fresh, pas de droits
    Leurs salaires fait notre poids
    J'étais précaire bien avant de faire du pe-ra
    Ce n'est pas des waters mais bien nos HLM
    APL comme partenaire
    Notre trou à rat, à ras de terre
    Aucun remède, prolétaire ou indigènes
    Habitués des dettes, l'argent n'a pas d'odeur
    Merde ! Mes mains elle sentent la merde
    Mais le ventre à terre, je resterais déter
    Venu faire des inégalités : ma guerre
    Donne moi un beat, que je dynamite leurs gratins
    Donne moi une arme et je te fais de l'art contemporain
    Le macadam est dans ma peau, mes blessures le confirme
    Né pauvre, je suis ghetto depuis l'époque d'Alpha Blondy
    Qui a les crocs ? a des excuses solides ?
    La faim justifie le braquo, Brav' Cohn-Bendit

    Prolétariat, des rats, des sous-hommes
    Prolétariat, c'est ce que nous sommes
    Prolétariat, rejetés par le reste du monde
    Dans ces tours qui nous emprisonne
    Prolétariat, des braves, des bonshommes
    Prolétariat, c'est ce que nous sommes
    Prolétariat, méprisés par le reste du monde
    On a appris à se relever seul"



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  • Diam's - Ma France à moi

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je ne suis pas fan de tout chez Diam's mais quelle énergie! et des textes importants quand même aussi! Une version "Yann Tiersen" d'un de ces tubes.

     

    Paroles :


    "Ma France à moi elle parle fort, elle vit à bout de rêves,
    Elle vit en groupe, parle de bled et déteste les règles,
    Elle sèche les cours, le plus souvent pour ne rien foutre,
    Elle joue au foot sous le soleil souvent du Coca dans la gourde,
    C'est le hip-hop qui la fait danser sur les pistes,
    Parfois elle kiffe un peu d'rock, ouais, si la mélodie est triste,
    Elle fume des clopes et un peu d'shit, mais jamais de drogues dures,
    Héroïne, cocaïne et crack égal ordures,
    Souvent en guerre contre les administrations,
    Leur BEP mécanique ne permettront pas d'être patron,
    Alors elle se démène et vend de la merde à des bourges,
    Mais la merde ca ramène à la mère un peu de bouffe, ouais.
    Parce que la famille c'est l'amour et que l'amour se fait rare
    Elle se bat tant bien que mal pour les mettre à l'écart,
    Elle a des valeurs, des principes et des codes,
    Elle se couche à l'heure du coq, car elle passe toutes ses nuits au phone.
    Elle parait faignante mais dans le fond, elle perd pas d'temps,
    Certains la craignent car les médias s'acharnent à faire d'elle une cancre,
    Et si ma France à moi se valorise c'est bien sûr pour mieux régner,
    Elle s'intériorise et s'interdit de saigner. Non...

    C'est pas ma France à moi cette France profonde
    Celle qui nous fout la honte et aimerait que l'on plonge
    Ma France à moi ne vit pas dans l'mensonge
    Avec le coeur et la rage, à la lumière, pas dans l'ombre.


    Ma France à moi elle parle en SMS, travaille par MSN,
    Se réconcilie en mail et se rencontre en MMS,
    Elle se déplace en skate, en scoot ou en bolide,
    Basile Boli est un mythe et Zinedine son synonyme.
    Elle, il faut pas croire qu'on la déteste mais elle nous ment,
    Car nos parents travaillent depuis 20 ans pour le même montant,
    Elle nous a donné des ailes mais le ciel est V.I.P.,
    Peu importe ce qu'ils disent elle sait gérer une entreprise.
    Elle vit à l'heure Américaine, KFC, MTV Base
    Foot Locker, Mac Do et 50 Cent.
    Elle, c'est des p'tits mecs qui jouent au basket à pas d'heure,
    Qui rêve d'être Tony Parker sur le parquet des Spurs,
    Elle, c'est des p'tites femmes qui se débrouillent entre l'amour,
    les cours et les embrouilles,
    Qui écoutent du Raï, Rnb et du Zouk.
    Ma France à moi se mélange, ouais, c'est un arc en ciel,
    Elle te dérange, je le sais,  elle ne te veut pas pour modèle.


    Ma France à moi elle a des halls et des chambres où elle s'enferme,
    Elle est drôle et Jamel Debbouze pourrait être son frère,
    Elle repeint les murs et les trains parce qu'ils sont ternes
    Elle se plait à foutre la merde car on la pousse à ne rien faire.
    Elle a besoin de sport et de danse pour évacuer,
    Elle va au bout de ses folies au risque de se tuer,
    Mais ma France à moi elle vit, au moins elle l'ouvre, au moins elle rit,
    Et refuse de se soumettre à cette France qui voudrait qu'on bouge.
    Ma France à moi, c'est pas la leur, celle qui vote extrême,
    Celle qui bannit les jeunes, anti-rap sur la FM,
    Celle qui s'croit au Texas, celle qui à peur de nos bandes,
    Celle qui vénère Sarko, intolérante et gênante.
    Celle qui regarde Julie Lescaut et regrette le temps des Choristes,
    Qui laisse crever les pauvres, et met ses propres parents à l'hospice,
    Non, ma France à moi c'est pas la leur qui fête le Beaujolais,
    Et qui prétend s'être fait baiser par l'arrivée des immigrés,
    Celle qui pue le racisme mais qui fait semblant d'être ouverte,
    Cette France hypocrite qui est peut être sous ma fenêtre,
    Celle qui pense que la police a toujours bien fait son travail,
    Celle qui se gratte les couilles à table en regardant Laurent Gerra,
    Non, c'est pas ma France à moi, cette France profonde...
    Alors peut être qu'on dérange mais nos valeurs vaincront...
    Et si on est des citoyens, alors aux armes la jeunesse,
    Ma France à moi leur tiendra tête, jusqu'à ce qu'ils nous respectent."




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  • L'usine - La Canaille - Vidéo clip

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pour tous ceux qui travaillent en usine, ou ont travaillé en usine ... une vision moderne du film "Les temps modernes" : un extrait du premier album "Une goute de miel dans un litre de plomb" (2009) du groupe "La Canaille" .

     

    "Couper, séparer, jetter ! couper, séparer, jetter ! couper, séparer, jetter ! c'est ça le boulot !

    Couper, séparer, jetter ! toute sa vie ! couper, séparer, jetter ! couper, séparer, jetter ! couper, séparer, jetter ! c'est ça le boulot !"

     Leur espace musical : link

     Le vidéo Clip :

     


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