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Un extrait de l'album de Nevchehirlian qui a repris des textes "engagés" de Jacques Prévert dans son album "Le soleil brille" (2011).
L'extrait choisi ici est "Citroën". Texte écrit au moment des grèves chez Citroën de 1933. Le rapprochement entre ce qui se passait dans les années 30 et aujourd'hui me semble évident...
L'album est en écoute libre sous deezer et est à écouter d'urgence! Excellent !
Vous trouverez au bas de l'article une vidéo avec des images d'époque de Citroën et Jacques Prévert en personne qui énonce son texte.
Paroles :Citroën
À la porte des maisons closes
C’est une petite lueur qui luit…
Mais sur Paris endormi, une grande lumière s’étale :
Une grande lumière grimpe sur la tour,
Une lumière toute crue.
C’est la lanterne du bordel capitaliste,
Avec le nom du tôlier qui brille dans la nuit.
Citroën ! Citroën !
C’est le nom d’un petit homme,
Un petit homme avec des chiffres dans la tête,
Un petit homme avec un sale regard derrière son lorgnon,
Un petit homme qui ne connaît qu’une seule chanson,
Toujours la même.
Bénéfices nets…
Millions… Millions…
Une chanson avec des chiffres qui tournent en rond,
500 voitures, 600 voitures par jour.
Trottinettes, caravanes, expéditions, auto-chenilles, camions…
Bénéfices nets…
Millions… Millions…Citron… Citron
Et le voilà qui se promène à Deauville,
Le voilà à Cannes qui sort du Casino
Le voilà à Nice qui fait le beau
Sur la promenade des Anglais avec un petit veston clair,
Beau temps aujourd’hui ! le voilà qui se promène qui prend l’air,
Il prend l’air des ouvriers, il leur prend l’air, le temps, la vie
Et quand il y en a un qui crache ses poumons dans l’atelier,
Ses poumons abîmés par le sable et les acides, il lui refuse
Une bouteille de lait. Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre,
Une bouteille de lait ?
Il n’est pas laitier… Il est Citroën.
Il a son nom sur la tour, il a des colonels sous ses ordres.
Des colonels gratte-papier, garde-chiourme, espions.
Des journalistes mangent dans sa main.
Le préfet de police rampe sous son paillasson.
Citron ?… Citron ?… Millions… Millions…
Et si le chiffre d’affaires vient à baisser, pour que malgré tout
Les bénéfices ne diminuent pas, il suffit d’augmenter la cadence et de
Baisser les salaires des ouvriers
Baisser les salaires
Mais ceux qu’on a trop longtemps tondus en caniches,
Ceux-là gardent encore une mâchoire de loup
Pour mordre, pour se défendre, pour attaquer,
Pour faire la grève…
La grève…
Vive la grève !
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Pendant que le dernier album de Damien Saez("J'accuse") continue son petit bout de chemin, un petit regard sur un titre plus ancien.
Nous ne devons pas oublier en ces temps de crise les dangers des nationalismes et le risque (confirmé un peu partout en europe) de voir monter les partis d'extrème droite lors des différentes élections.
Chanson écrite en quelques heures au lendemain de l'élection présidentielle de 2002 en réaction au score de Le Pen ... "Fils de France" évoque une autre vision de la France : tolérance et partage ... la France des Lumières.
Les paroles :
J'ai lu, les larmes aux yeux, les nouvelles ce matin
20% pour l'horreur, 20% pour la peur
ivres d'inconscience, tous fils de France
Au pays des Lumières, amnésie suicidaire
Non, non, non, non, non...
Nous sommes, nous sommes la nation des droits de l'homme
Nous sommes, nous sommes la nation de la tolérance
Nous sommes, nous sommes la nation des Lumières
Nous sommes, nous sommes à l'heure de la résistance
Pour les rêves qu'on a fait,
Et pour ceux qu'on fera
Pour le poing qu'on a levé,
pour celui qu'on lèvera
Pour un idéal,
pour une utopie
Allons, marchons ensemble
enfants de la patrie
Fils de France
ça pour baisser la tête, ah oui ça t'aime bien les minutes de silence
Fils de France
c'était à peine hier et déjà tu brandis le drapeau de l'ignorance
Fils de France
nous n'oublierons jamais que nous sommes, et serons les fils de la résistance
Fils de France
au royaume des aveugles, tu sais bien ce qu'on dit, les borgnes sont les rois
Y'a ces ombres derrière nous
Y'a ces idées vendues
Y'a ces drapeaux qui flottent
Et ces hymnes dessus
Et puis y'a toi mon frère
Oui toi qui n'y crois plus
Et puis y'a nos prières
Et nos causes perdues
Honte à notre pays
Honte à notre patrie
Honte à nous la jeunesse
Honte à la tyrannie
Honte à notre pays
Revoilà l'ennemi
Allons, marchons ensemble
Enfants de la patrie
Nous sommes, nous sommes la nation des droits de l'homme
Nous sommes, nous sommes la nation des différences
Nous sommes, nous sommes la nation des Lumières
Nous sommes, nous somme à l'heure de la résistance
Une vidéo en live :
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Extrait de l'album "La grand messe" (2004) de Cowboys fringants.
Le site officiel du groupe "Les cowboys fringants" : http://www.cowboysfringants.com/ (leur nouvel abum "Que du vent" vient de sortir ...)
Vidéo clip officiel :
Paroles :
Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures
je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre
On m'a décrit jadis, quand j'étais un enfant
Ce qu'avait l'air le monde il y a très très longtemps
Quand vivaient les parents de mon arrière
grand-père
Et qu'il tombait encore de la neige en hiver
En ces temps on vivait au rythme des saisons
Et la fin des étés apportait la moisson
Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux
Où venaient s'abreuver chevreuils et orignaux
Mais moi je n'ai vu qu'une planète désolante
Paysages lunaires et chaleur suffocante
Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches...
Jusqu'a c'qu'il n'y ait plus rien...
Plus rien...
Plus rien...
Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures,
je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre
Tout ça a commencé il y a plusieurs années
Alors que mes ancêtres étaient obnubilés
Par des bouts de papier que l'on appelait argent
Qui rendaient certains hommes
vraiment riches et puissants
Et ces nouveaux dieux ne reculant devant rien
Étaient prêts à tout pour arriver à leurs fins
Pour s'enrichir encore ils ont rasé la terre
Pollué l'air ambiant et tari les rivières
Mais au bout de cent ans des gens se sont levés
Et les ont avertis qu'il fallait tout stopper
Mais ils n'ont pas compris cette sage prophétie
Ces hommes-là ne parlaient qu'en termes de profits
C'est des années plus tard qu'ils ont vu le non-sens
Dans la panique ont déclaré l'état d'urgence
Quand tous les océans ont englouti les îles
Et que les inondations ont frappé les grandes villes
Et par la suite pendant toute une décennie
Ce fut les ouragans et puis les incendies
Les tremblements de terre et la grande sécheresse
Partout sur les visages on lisait la détresse
Les gens ont dû se battre contre les pandémies
Décimés par millions par d'atroces maladies
Puis les autres sont morts par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches...
Jusqu'à c'qu'il n'y ait plus rien...
Plus rien...
Plus rien...
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier le humain de la terre
Au fond l'intelligence qu'on nous avait donnée
N'aura été qu'un beau cadeau
empoisonné
Car il ne reste que quelques
minutes à la vie
Tout au plus quelques heures,
je sens que je faiblis
Je ne peux plus marcher, j'ai peine à respirer
Adieu l'humanité...
Adieu l'humanité...Vidéo live :
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Extrait de l'album "Je passais par hasard" 2008.
Quand on découvre par hasard la violence conjugale chez des amis ...
Lien vers le site officiel de son dernier album "Saison 4" (2011) : http://www.jamait.fr/#/bienvenue/
Paroles:
"Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D'un "c'est possible à deux"
{Refrain:}
Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D'un "c'est possible à deux"
Et je trouvais charmant,
Idéal et bluffant
De vous voir amoureux
Bien que de temps en temps
C'en était presque chiant
De vous sentir heureux
C'est dans cet esprit-là
Que je franchis le seuil
De cette jolie maison
Née d'un désir nuptial
Mais là, je reste coi
Interdit sur l'écueil
Qui brise la passion
En horreur conjugale
Nous voilà tous les deux
Accablés de silence
Je cherche en vain les mots
Qui pourraient te porter
Effacer tous ces bleus
Enfin, des mots qui pansent
Et se glissent sur ta peau
Aux pores terrorisés
Mes mains de mâle honteux
Tremblent de te toucher
Je m'approche quand même
Et te prends dans mes bras
Tu t'enfouis dans le creux
De mon cou pour pleurer
Tu dis "c'est la énième fois
Qu'il me fait ça"
{au Refrain}
Et que ça fait longtemps
Déjà qu'il te dérouille
Tant il est persuadé
Que tu dragues au passage
Et son regard qui ment
Te fait crever de trouille
Quand il vient soulager
Avec ses poings sa rage
Si ses poings n' suffisent pas
Il frappe avec les pieds
Quand, tombée sur le sol
Comme une bête inerte,
Tu caches de tes bras
Ton visage tuméfié
Alors, le coup de grolle
N'en est que plus alerte
Alors, le coup de grolle
N'en est que plus alerte
{au Refrain}
Je ne reconnais pas
A travers cette ordure
Celui que j'ai aimé
Qu'aujourd'hui je vomis
Il était pas comme ça
Enfin, j'en suis plus sûr,
Il faut l'avoir été
Pour être aussi pourri
Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D'un "c'est possible à deux"
Viens
Je n'ai que ma tendresse
Viens, viens, viens là contre moi
Viens
Et pour que tout ça cesse
Viens, je t'emmène avec moi
Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares "
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Bel article de Libération sur la visite de Jean Luc Mélenchon et Marie-Georges Buffet à l'usine Still-Saxby de Montataire (dans l'OIse) le 18/11/2011. Visite rendue encore plus "grave" et émouvante à l'annonce du décés d'un des syndicalistes de cette entreprise suite à une crise cardiaque.
http://www.liberation.fr/c/01012372394-c (article complet + vidéo)
La vidéo "libélabo" issue de l'article :
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Vu sur le site officiel de la campagne du front de gauche "Place au peuple 2012! " : http://www.placeaupeuple2012.fr/dessin-technique-de-la-mule-chargee/ (dessin de Fatima Benomar)
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