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Un coup de projecteur sur le mouvement révolutionnaire qui éclata en russie en 1905 de façon spontanée et en particulier à la mutinerie des marins du Potemkine qui eut lieu à la même période en rade d'Odessa.
PotemkineM'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan
M'en voudrez vous beaucoup si la révolte gronde
Dans ce nom que je dis au vent des quatre ventsMa mémoire chante en sourdine
PotemkineIls étaient des marins durs à la discipline
Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers
Et le coeur d'un marin au grand vent se burine
Ils étaient des marins sur un grand cuirasséSur les flots je t'imagine
PotemkineM'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
Où celui qui a faim va être fusillé
Le crime se prépare et la mer est profonde
Que face aux révoltés montent les fusiliersC'est mon frère qu'on assassine
PotemkineMon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint
Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade
Marin ne tire pas sur un autre marinIls tournèrent leurs carabines
PotemkineM'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on punit ainsi qui veut donner la mort
M'en voudrez vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on n'est pas toujours du côté du plus fortCe soir j'aime la marine
Potemkine
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Une chanson critique (en 1980) vis à vis de l'expression de Georges Marchais (ex premier secrétaire du parti communiste français) : " un bilan globalement positif " (à propos du communisme dans le monde et en URSS en particulier). Jean Ferrat est toujours resté un homme libre vis à vis du parti communiste ... et est resté fidèle à son idéal socialiste.
Le bilan
Ah ils nous en ont fait avaler des couleuvres
De Prague à Budapest de Sofia à Moscou
Les staliniens zélés qui mettaient tout en oeuvre
Pour vous faire signer les aveux les plus fous
Vous aviez combattu partout la bête immonde
Des brigades d'Espagne à celles des maquis
Votre jeunesse était l'histoire de ce monde
Vous aviez nom Kostov ou London ou Slansky
Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd'hui
Ah ils nous en ont fait applaudir des injures
Des complots déjoués des dénonciations
Des traîtres démasqués des procès sans bavures
Des bagnes mérités des justes pendaisons
Ah comme on y a cru aux déviationnistes
Aux savants décadents aux écrivains espions
Aux sionistes bourgeois aux renégats titistes
Aux calmniateurs de la révolution
Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd'hui
Ah ils nous en ont fait approuver des massacres
Que certains continuent d'appeler des erreurs
Une erreur c'est facile comme un et deux font quatre
Pour barrer d'un seul trait des années de terreur
Ce socialisme était une caricature
Si les temps on changé des ombres sont restées
J'en garde au fond du coeur la sombre meurtrissure
Dans ma bouche à jamais le soif de vérité
Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd'hui
Mais quand j'entends parler de "bilan" positif
Je ne peux m'empêcher de penser à quel prix
Et ces millions de morts qui forment le passif
C'est à eux qu'il faudrait demander leur avis
N'exigez pas de moi une âme de comptable
Pour chanter au présent ce siècle tragédie
Les acquis proposés comme dessous de table
Les cadavres passés en pertes et profits
Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd'hui
C'est un autre avenir qu'il faut qu'on réinvente
Sans idole ou modèle pas à pas humblement
Sans vérité tracée sans lendemains qui chantent
Un bonheur inventé définitivement
Un avenir naissant d'un peu moins de souffrance
Avec nos yeux ouverts et grands sur le réel
Un avenir conduit par notre vigilance
Envers tous les pouvoirs de la terre et du ciel
Au nom de l'idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd'hui
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Quand des artistes osaient attaquer de front des éditorialistes politiques dans leurs chansons ... Ici c'est Jean d'Ormesson qui est attaqué pour sa vision du colonialisme et de la guerre d'indochine en particulier.
Un air de liberté
Les guerres du mensonge les guerres coloniales
C'est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs
Quand vous les approuviez à longueur de journal
Votre plume signait trente années de malheurLa terre n'aime pas le sang ni les ordures
Agrippa d'Aubigné le disait en son temps
Votre cause déjà sentait la pourriture
Et c'est ce fumet-là que vous trouvez plaisantAh monsieur d'Ormesson
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-MinhAllongés sur les rails nous arrêtions les trains
Pour vous et vos pareils nous étions la vermine
Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein
Mais les rues résonnaient de paix en IndochineNous disions que la guerre était perdue d'avance
Et cent mille Français allaient mourir en vain
Contre un peuple luttant pour son indépendance
Oui vous avez un peu de ce sang sur les mainsAh monsieur d'Ormesson
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-MinhAprès trente ans de feu de souffrance et de larmes
Des millions d'hectares de terre défoliés
Un génocide vain perpétré au Viêt-Nam
Quand le canon se tait vous vous continuezMais regardez-vous donc un matin dans la glace
Patron du Figaro songez à Beaumarchais
Il saute de sa tombe en faisant la grimace
Les maîtres ont encore une âme de valet
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Un très joli texte avec une référence au Printemps de Prague ...
Camarade
C'est un joli nom, camarade
C'est un joli nom, tu sais
Qui marie cerise et grenade
Aux cent fleurs du mois de mai
Pendant des années, camarade
Pendant des années, tu sais
Avec ton seul nom comme aubade
Les lèvres s'épanouissaient
Camarade, camaradeC'est un nom terrible, camarade
C'est un nom terrible à dire
Quand, le temps d'une mascarade,
Il ne fait plus que frémir
Que venez-vous faire, camarade
Que venez-vous faire ici
Ce fut à cinq heures dans Prague
Que le mois d'août s'obscurcit
Camarade, camaradeC'est un joli nom, camarade
C'est un joli nom, tu sais
Dans mon coeur battant la chamade
Pour qu'il revive à jamais
Se marient cerise et grenade
Aux cent fleurs du mois de mai
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Le forum Libération de Grenoble recevait Jean Luc Mélenchon le 27/01/2012. Une excellente mise en perspective de notre programme ! Ce genre de forum permet d'aller plus dans les détails de la compréhension d'un programme et d'en montrer la cohérence globale. Si vous n'avez qu'une vidéo à regarder pour comprendre le programme 'L'humain d'abord", c'est celle là !
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Lors du congrès du 28/01/2012 de "France Nature Environnement" les principaux candidats à l'élection présidentielle sont venus présenter leur programme environnemental. L'occasion pour Jean Luc Mélenchon de présenter notre notion de la planification écologique et de la relier à notre approche globale du problème.
Une note "subjective" a été attribuée aux différents candidats par Laure Noualhat (journaliste spécialisée dans les problèmes environnementaux) dans son Libé-blog "Six pieds sur Terre". La meilleure note a attribuée à Jean Luc Mélenchon et à Corinne Lepage (8/10). A lire dans "Six pieds sur Terre" !
Un extrait de l'article de Laure Noualhat :
"Jean Luc Mélenchon (8/10) : Orateur hors pair, Mélenchon semble avoir parfaitement compris où il se trouvait: devant un public avide d'écologie, certes, mais aussi assoiffé de justice sociale. Il est le seul à avoir admirablement articulé les deux mondes. «Il n'y a pas de contradiction, affirme-t-il, entre les intérêts à long terme des gens et la planification à long terme, par définition écologique.» Il en a soufflé plus d'un. En ce qui concerne le nucléaire, cet ancien pro-nuke a été extrêmement clair: «soit le nucléaire est dangereux et, dans ce cas, on ferme toutes les centrales, soit il n'est pas dangereux, et on peut construire de nouvelles centrales.» Imparable. «A titre personnel, je suis pour une sortie du nucléaire, mais je reprendrai la proposition 38 des 110 propositions socialistes du projet de 1981, et qui n'a pas été tenue: un référendum sur le sujet.» Il ne croit pas en un capitalisme vert, lequel est, lui aussi, «incompatible avec la financiarisation de l'économie». Il veut remonter le smic à 1700 euros nets afin que les ouvriers et les bas salaires puissent manger bio... Le candidat le plus pastèque qui soit: vert à l'extérieur avec du gros rouge à l'intérieur. Goûteux."
L'oral de 15 minutes de Jean Luc Mélenchon :
Les autres oraux des candidats (hors UMP bien entendu ...) sur le site de FNE : ici
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